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Loi sur les épizooties (LFE) – NON!

La politique, donc le Conseil national, le Conseil des Etats et le Conseil fédéral, recommande d’accepter les modifications apportées à la loi fédérale sur les épizooties (LFE)…

Yvette Estermann
Yvette Estermann
conseillère nationale Kriens (LU)
La politique, donc le Conseil national, le Conseil des Etats et le Conseil fédéral, recommande d’accepter les modifications apportées à la loi fédérale sur les épizooties (LFE).
C’est à la vigilance de nombreuses personnes, qui ont compris que cette révision n’avait pas seulement des avantages, mais aussi des inconvénients, que nous avons le droit de discuter aujourd’hui de cet objet. Elles ont eu le courage de s’y opposer en lançant un référendum. Cela prouve bien que cette réforme intéresse au plus haut point des milliers de détenteurs d’animaux et de paysans. Un NON dans l’urne aura pour effet de contraindre la Confédération à présenter une révision de la loi sur les épizooties tenant mieux compte des intérêts des détenteurs d’animaux et des vétérinaires. Il faut que les compétences soient réparties plus équitablement entre la Confédération, les cantons, les détenteurs d’animaux et les vétérinaires. Les procédures voulues par la Confédération et leurs conséquences pour les animaux et les humains doivent être plus transparentes.

Oui, Mesdames et Messieurs, cela est heureusement encore possible en Suisse: quand la politique fait des mauvais choix, le peuple, pouvoir suprême du pays, peut intervenir et corriger le tir.

Pourquoi, Mesdames et Messieurs les Délégués, je vous invite à rejeter cette mauvaise révision de la loi sur les épizooties?

  • La loi révisée affaiblit massivement la responsabilité individuelle des détenteurs d’animaux et des vétérinaires. Par exemple, lors de la campagne de vaccination contre la maladie de la langue bleue en 2008 tous les détenteurs d’animaux ont été contraints de faire vacciner leurs bêtes. Conséquence: de nombreux animaux sont devenus malades, se sont affaiblis et certains ont même dû être abattus. Cette mesure complètement disproportionnée a cependant généré de gros bénéfices pour les fabricants de vaccins.
  • Les résidus des vaccins entrent dans la chaîne alimentaire et finissent dans nos assiettes.
  • Cette loi renforce considérablement le pouvoir de la Confédération. Elle réduit massivement la responsabilité individuelle des détenteurs d’animaux et vétérinaires ainsi que les droits des cantons.
  • Explosion des coûts: onéreux et souvent contestés, les programmes de prévention (art. 57b) provoquent des charges logistiques et financières énormes qui devront être assumés par les détenteurs d’animaux, les contribuables et les consommateurs. Comme nous l’avons constaté avec la grippe aviaire, l’élimination des vaccins stockés en quantité excessive coûte encore une fois très chère (date de péremption).
  • Mise sous tutelle des citoyennes et des citoyens: les paysans et les autres détenteurs d’animaux sont non seulement soumis à un régime centraliste pouvant les contraindre à vacciner leurs bêtes, mais en plus leurs droits de recours sont restreints.
  • La LFE ne comporte pas de critères objectifs pour la définition d’épizooties. Elle n’exige pas non plus de preuves scientifiques et d’analyses indépendantes du risque. Ce manque de transparence permet aux autorités de décider arbitrairement qu’il y a une épizootie et d’imposer des vaccinations obligatoires.
  • Le Conseil fédéral peut conclure des accords internationaux, si bien que la Suisse serait là encore régie par des organisations étrangères comme l’Organisation mondiale de la santé.

Pour toutes ces raisons, je vous invite, Chers Délégués, à dire NON à la LFE afin qu’une meilleure loi nous soit proposée.

Les Jeunes UDC ont décidé à Airolo de recommander le rejet de cette loi!

Redonnez un bon cap à la politique et votez NON!

Yvette Estermann
Yvette Estermann
conseillère nationale Kriens (LU)
 
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