Nous ne sommes pas désarmés. Notre principale arme est la liste UDC pour le 18 octobre prochain!
Ce ne fut pas une période glorieuse. La Suisse était infidèle à elle-même – déjà à l’époque. Voilà pourquoi les citoyens des années 1830 et 1840 en avaient assez de décennies de domination étrangère. La population se soulevait contre l’arbitraire de Napoléon et des baillis fédéraux. Elle aspirait à la liberté.
En 1830, Thomas Bornhauser, pasteur à Weinfelden, lançait cet appel à ses concitoyens thurgoviens: "Le coq a chanté, le jour se lève, Thurgoviens, réveillez-vous et corrigez votre constitution!"
Le 22 octobre 1830, les Thurgoviens se sont réunis à Weinfelden, ont renversé le régime aristocratique et créé un Etat libéral et démocratique. Un an plus tard, 10 000 Zurichois se sont rassemblés à Uster pour en faire autant. Ce fut la fin de nombreuses années de régime napoléonien, de suprématie française, d’années d’humiliation, de pillages, de rapines – par exemple, le vol du trésor bernois – et d’un épouvantable tribut de sang versé pour la campagne de Russie et la bataille de la Bérézina, d’années de faim, de chômage, de crise économique (la Suisse devait se conformer au boycott commercial décrété par Napoléon contre l’Angleterre, le "blocus continental", car elle faisait partie du marché intérieur français). Mais le peuple en avait aussi assez des baillis fédéraux.
Le peuple a dit non aux dictateurs européens et fédéraux. Il s’est souvenu des meilleurs moments de son histoire, du Pacte fédéral de 1291, des combats de libération des anciens Confédérés. Il voulait traduire dans les faits les idéaux de "liberté" et d’"égalité" qui n’étaient que de vaines promesses jusque-là.
C’est ainsi que sont nées des constitutions cantonales libérales et démocratiques et, finalement, la Constitution fédérale de 1848 qui, dans son essence, est toujours valable aujourd’hui.
On s’est rapidement mis à l’œuvre et l’on a réellement visé l’objectif de "fortifier l’alliance des Confédérés, de sauvegarder et de promouvoir l’unité, la force et l’honneur de la nation suisse".
22 Etats souverains se sont réunis pour former un Etat fédéral afin, comme le disait le texte de l’époque, de défendre l’indépendance de la patrie contre l’extérieur, la paix et l’ordre à l’intérieur, de protéger la liberté et les droits des Confédérés et de promouvoir la prospérité commune.
Puis, la charte fondamentale énumérait les droits de la liberté et les droits civiques: l’égalité devant la loi, la liberté d’établissement, la liberté d’opinion et de la presse, la liberté du commerce et de l’industrie, etc.
La Constitution de 1848 était la réalisation la plus importante et la plus heureuse de l’histoire récente de la Suisse ou, pour reprendre les paroles de Gottfried Keller, "le premier produit utile authentiquement suisse depuis la disparition des anciens Confédérés".
Encore valable aujourd’hui, la Constitution fédérale a marqué un chapitre décisif dans le combat permanent pour la liberté.
Et aujourd’hui, Mesdames et Messieurs?
Les Suisses ont à l’époque approuvé cette Constitution alors que les puissances européennes menaçaient d’envahir militairement notre pays!
Les puissances européennes exigeaient que la Suisse renonce à une Constitution libérale et démocratique. Les puissances européennes ne voulaient pas d’une constitution donnant le droit de décision à la "plèbe" – c’est ainsi que l’on nommait le peuple à l’époque.
Mais la Suisse est restée ferme. C’était une autre époque, Mesdames et Messieurs.
La Constitution fédérale de 1848 vaut en principe encore aujourd’hui. Elle est à la base de 200 années de paix, de sécurité et d’une ascension économique incroyable qui a fait de la Suisse, autrefois l’asile des pauvres d’Europe, un des pays les plus prospères du monde.
Malheureusement de nombreux internationalistes gauchistes s’efforcent aujourd’hui de miner cette très efficace constitution. Et un Conseil fédéral de gauche, un parlement de gauche et même le Tribunal fédéral participent à ces agissements honteux.
Il est bien triste qu’il soit nécessaire de lancer une initiative pour l’autodétermination afin de donner à cette constitution la priorité qui, en fait, devrait lui revenir tout naturellement par rapport au droit international.
Comme si les pères de notre Constitution se doutaient de ce qui allait advenir, ils ont commencé leur œuvre par les mots "Au nom de Dieu Tout-Puissant", les mêmes qui introduisent le Pacte fédéral de 1291!
Ils se sont consciemment référés au combat pour la liberté des anciens Confédérés.
Le Bernois Ulrich Ochsenbein, un des fondateurs les plus influents de l’Etat fédéral, a déclaré publiquement en 1848: "Si l’improbable devait être tenté, si l’étranger voulait se mêler de nos affaires intérieures, alors le monde doit savoir que la Suisse, forte de son bon droit, grande par les larges sympathies de tous les peuples libres et se battant pour leur liberté, saura tout sacrifier jusqu’à la dernière goutte de sang pour sauvegarder une indépendance gagnée par ses pères au cours de nombreuses et dures batailles."
Oh, quelles paroles formidables – surtout quand je vois l’image d’une Madame Sommaruga recevant, les genoux tremblants, une bise condescendante de Monsieur Juncker!
Si seulement on pouvait faire écouter cet avertissement de nos ancêtres à tous ces individus sans patrie qui se rendent à Bruxelles et qui ne savent pas ce qu’ils y font!
Mesdames et Messieurs, les pères de notre Constitution seraient certainement heureux de fêter avec nous les grands anniversaires historiques de la Suisse. Tout au contraire de la Suisse officielle.
Le 700e anniversaire de la bataille de Morgarten, par exemple, où les Suisses primitifs se sont opposés pour la première fois depuis la fondation de la Confédération les armes à la main aux forces des Habsbourg.
Ils voulaient la liberté, ils refusaient des charges fiscales qui les étouffaient et ils ont rompu avec le régime aristocratique. Ils ont fait confiance à leurs montagnes et à leur force de combat. La bataille de Morgarten a renforcé l’alliance des Etats confédérés.
Mais les pères fondateurs de la Confédération moderne étaient également conscients de l’importance de la défaite de Marignan, il y a 500 ans. Cette bataille a certes mis fin à 200 années de victoires pour la liberté de la Confédération et 10 000 morts sont restés sur le champ.
Mais une chose était désormais claire pour la Suisse: terminée la politique de grande puissance; les politiques fédéraux doivent "se tenir tranquilles" et "ne pas se mêler des conflits étrangers". Ces nouvelles règles de conduite ont finalement débouché sur la "neutralité permanente et armée de la Suisse".
Cette neutralité a été confirmée en droit international en 1815, il y a donc 200 ans, par le Congrès de Vienne. Grâce à l’intelligence et à l’adresse diplomatique du Genevois Charles Pictet de Rochemont, les puissances européennes de l’époque ont reconnu la neutralité librement choisie, permanente, armée et intégrale de la Suisse.
C’est notamment grâce à cette neutralité que la Suisse n’a pas été entraînée des les guerres mondiales sanglantes du 20e siècle.
Mesdames et Messieurs, notre Conseil fédéral de gauche et la majorité parlementaire de gauche ne veulent fêter ni le 700e anniversaire de Morgarten, ni le 500e anniversaire de Marignan, ni le 200e anniversaire de la reconnaissance de la neutralité suisse.
En revanche, ils veulent célébrer un anniversaire plutôt branlant, c’est-à-dire les 40 ans de la signature de la Convention européenne des droits de l’homme.
40 années de régime de juges étrangers sont plus importantes pour nos autorités que des anniversaires centenaires d’événements marquant la défense de la liberté et de la sécurité de la Suisse. C’est aussi oublier que les droits humanitaires étaient garantis en Suisse bien avant qu’une Cour des droits de l’homme ne soit constituée.
Le motif de ce prétentieux refus de fêter ces anniversaires si importants pour la Suisse est facile à deviner: celles et ceux qui veulent du droit et des juges étrangers, qui veulent rattacher la Suisse à l’UE – tous les partis suisses le veulent, sauf l’UDC – ces milieux-là cherchent forcément à détruire les valeurs qui font la Suisse. La souveraineté, la neutralité, la démocratie directe ainsi que les droits de la liberté et les droits populaires sont des obstacles sur le chemin vers l’UE. Il faut donc les supprimer! Fêter ces anniversaires est dangereux pour ces milieux, car on risquerait de célébrer l’indépendance au lieu de fêter l’UE.
Ce rappel historique nous a conduits vers le présent: les droits de la liberté, l’autodétermination des citoyens – appelée aussi démocratie directe -, la souveraineté, la neutralité et l’Etat de droit libéral n’ont plus leur place dans l’actuelle majorité parlementaire et gouvernementale.
Ces valeurs sont bradées et abandonnées. C’est ainsi qu’agissent des traîtres à la patrie.
Non, Mesdames et Messieurs, l’UDC dit définitivement non à ces errances désastreuses, à cette trahison de la patrie qui n’apportera à la Suisse que pauvreté et injustice et privera les citoyennes et citoyens de leurs libertés et de leurs droits.
Mesdames et Messieurs, 2015 est non seulement une année d’anniversaires et d’élections, mais aussi une année qui marquera le destin de la Suisse.
L’UDC est le seul parti qui se bat contre le rattachement à l’UE et pour l’indépendance, la liberté, les droits du peuple, la neutralité et un Etat de droit libéral.
Pour être certain que la liberté, l’indépendance, les droits du peuple, la neutralité, la paix et la prospérité soient sauvegardés, il n’y a qu’un moyen: voter UDC.
Il faut voter UDC pour que les étrangers criminels soient enfin expulsés, pour que l’immigration de masse prenne fin, pour que le chaos de l’asile qui attire surtout de faux réfugiés nullement menacés dans leur pays, pour que tous ces graves dysfonctionnements soient enfin réglés. Et pour que la Suisse ne finisse pas dans l’UE!
Nous ne sommes pas désarmés. Notre principale arme est la liste UDC pour le 18 octobre prochain!
L’UDC est le seul parti à défendre un avenir dans la liberté pour lequel se sont déjà battus nos ancêtres et qu’ils ont su conserver pour nous!