Exposé

L’UDC tient les promesses faites pour l’AVS!

Il n’est ni facile ni gratifiant d’intervenir contre un projet de financement qui, en apparence, est censé servir les membres les plus faibles de la société. Cependant, des compromis trompeurs – et…

Theophil Pfister
Flawil (SG)

Il n’est ni facile ni gratifiant d’intervenir contre un projet de financement qui, en apparence, est censé servir les membres les plus faibles de la société. Cependant, des compromis trompeurs – et ce projet est effectivement un compromis trompeur et dangereux! – nuisent à la cause et ne résolvent aucun problème. Une assurance-invalidité, qui suscite critique et méfiance auprès de la population en raison de ses dysfonctionnements, des abus manifestes et de l’absence de contrôles et de sanctions sévères, est un scandale pour notre société et un fardeau pour notre économie. Les Seniors UDC et l’UDC Suisse se battent depuis des années pour une AVS solide et sûre. Nous nous sommes notamment engagés pour que le produit des ventes d’or de la BNS profite à l’AVS. Or, le projet mis au vote populaire le 27 septembre 2009 mine l’AVS sans pour autant assainir l’AI. Nous nous y opposons donc avec détermination.

Les Seniors UDC exigent des institutions sociales solides, stables et sûres
Depuis toujours l’UDC et les Seniors UDC se battent pour des œuvres sociales saines et reposant sur une base financière solide. L’AVS, notre principale assurance sociale, doit être absolument sauvegardée. Cela a toujours été l’objectif politique de l’UDC. Un moment fort de notre action fut le lancement de l’initiative populaire pour le versement des réserves d’or excédentaires au fonds AVS (« initiative sur l’or »). Le but de cette initiative était de verser à l’AVS la totalité des quelque 20 milliards de francs provenant de la vente des réserves d’or excédentaires de la BNS afin d’éviter le gaspillage de cet argent pour tout et n’importe quoi. Près de 46% des votants ont soutenu cette proposition de l’UDC, mais le principal succès de notre action fut d’empêcher la constitution dudit fonds de solidarité avec l’argent de la Banque national. L’UDC a continué de s’engager par la suite pour un financement fiable de l’AVS. Elle a au moins obtenu qu’un tiers du produit de la vente d’or (soit quelque 7 milliards de francs) soit versé au fonds AVS. Il s’agissait là d’un contreprojet à l’initiative COSA.

Il est d’autant moins acceptable que le PRD et le PDC refusent aujourd’hui de tenir les promesses faites à l’époque. Rappelons en effet que le comité interpartis composé du PRD, du PDC et de l’UDC avait retenu ce qui suit dans son argumentaire commun (traduction de l’allemand):

« L’AVS fait partie des grands acquis de notre pays. Elle doit donc être garantie durablement. L’initiative COSA n’y parvient pas. Cette proposition de la gauche ne peut même pas garantir que les bénéfices de la Banque nationale soient effectivement utilisés pour les rentes AVS et non pas pour les prestations de l’AI. »

Et un peu plus loin, la promesse suivante a été formulée (traduction de l’allemand):

« Avec le contreprojet
• le fonds AVS reçoit immédiatement et sûrement 7 milliards de francs – et cela en faveur de l’AVS; « 

Donc, en 2006, le PRD et le PDC ont expressément promis que le bénéfice de la Banque nationale serait transféré à l’AVS et qu’il ne profiterait qu’à celle-ci. Aujourd’hui, trois ans plus tard, cette promesse est oubliée. Cette politique est malhonnête, versatile et confuse. L’AVS en est la première victime. En refusant de tenir les promesses faites avant la votation de 2006, le PRD et le PDC trompent leurs électeurs. Cette attitude affecte de manière générale le crédit de la politique.

On donne 7 milliards à l’AVS, puis on lui en retire 5 – où est la crédibilité?
Le PRD et le PDC recommandent de soutenir le 27 septembre un projet qui contraint l’AVS d’assumer la dette de l’AI par un nouveau transfert de 5 milliards de francs en faveur de l’AI. L’UDC s’inquiète devant une politique qui mine progressivement l’AVS. Il n’est guère utile à nos œuvres sociales que les partis du centre, de crainte de perdre encore du terrain politique, soutiennent toutes les revendications idéologiques de gauche et en oublient leurs propres convictions. Ceux qui n’ont pas le courage de lancer un assainissement durable de l’AI n’ont forcément pas les moyens non plus de faire aboutir une telle réforme.

Personne ne peut contester que l’AVS souffrira dans les années à venir du développement démographique et qu’elle aura besoin de fonds supplémentaires. Il est d’autant moins compréhensible aux yeux de l’UDC que les partis du centre tentent de générer de l’argent frais pour l’AI en affaiblissant l’AVS. Ce pillage de l’AVS est le résultat d’une politique absurde et imprévoyante qui encouragera forcément la gauche à multiplier ses revendications sociales. Il va de soi que l’UDC les combattra de toutes ses forces. L’AI peut et doit être assainie, mais elle doit préalable être réformée. Nous autres seniors de la politique, nous savons fort bien que des revendications à courte vue et la versatilité en politique peuvent mettre en péril même des valeurs apparemment sûres. Les Seniors UDC s’engagent donc avec détermination pour un non sec et sonnant le 27 septembre prochain.

Theophil Pfister
Flawil (SG)
 
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