Le 21 octobre 2006, soit juste une année avant les élections fédérales, les délégués de l’UDC Suisse se sont réunis à Fribourg pour débattre du programme politique de l’UDC pour les années 2007 à…
Le 21 octobre 2006, soit juste une année avant les élections fédérales, les délégués de l’UDC Suisse se sont réunis à Fribourg pour débattre du programme politique de l’UDC pour les années 2007 à 2011. Cette plate-forme électorale porte le titre « Ma maison – notre Suisse ». L’UDC a été le premier parti politique à adopter son programme en vue des élections fédérales 2007.
Contrat avec le peuple
Lors du congrès extraordinaire du 17 août à Bâle, les candidates et candidats UDC au Conseil national et au Conseil des Etats ont conclu un « contrat avec le peuple » qui porte sur les trois points prioritaires de la plate-forme électorale. Les candidats de l’UDC se sont donc engagés sur ces trois points. Le 21 octobre 2007, l’UDC a gagné les élections en obtenant presque 29% des suffrages. Jamais depuis l’introduction du système proportionnel un parti suisse n’a réalisé une telle part électorale. Les citoyennes et les citoyens ont donc clairement chargé l’UDC de concrétiser ses promesses électorales. L’UDC prend ce mandat très au sérieux – comme il se doit dans une démocratie digne de ce nom: les élus politiques doivent faire après les élections ce qu’ils ont promis avant.
Premier parti de Suisse par le nombre de ses électeurs, l’UDC était prête à assumer des responsabilités gouvernementales, donc à jouer un rôle de premier plan au Conseil fédéral. Elle était prête aussi à assumer d’autres responsabilités et elle avait proposé une représentante compétente de son parti comme candidate au poste de Chancelière de la Confédération. Mais la majorité de l’Assemblée fédérale en a décidé autrement. La politique de l’UDC est manifestement indésirable au gouvernement.
Pour l’UDC, la situation est claire: nous continuerons de servir notre pays avec conviction et de toutes nos forces à l’extérieur du gouvernement. Nous assumerons pleinement le mandat de nos électeurs et nous serons la voix des Suisses ayant des convictions bourgeoises. Mais nous le ferons à partir de l’opposition.
Le programme politique de l’UDC est et restera le fil rouge de notre politique. Près d’un citoyen sur trois de ce pays a approuvé ce programme en votant UDC. Ces citoyennes et ces citoyens ont également le droit d’être entendus à la Berne fédérale. L’avantage du nouveau système politique suisse avec un gouvernement et une opposition est que l’UDC pourra, comme parti d’opposition, défendre plus librement ses positions.
Comme nous serons à l’avenir déchargés de toute responsabilité gouvernementale, nous pourrons mener une politique totalement indépendante.
Empêcher les erreurs politiques
La première tâche de l’UDC à l’avenir sera de surveiller attentivement le gouvernement et le Parlement et d’empêcher des développements politiques néfastes. Nous nous engageons pour une Suisse indépendante et neutre et nous nous battons contre les restrictions croissantes que nous impose le droit international public. Nous nous engageons contre la prolifération de la bureaucratie étatique, pour une baisse des impôts et pour une économie florissante. Nous nous opposons à la politique déficitaire de l’Etat et à la croissance constante des dépenses publiques. Nous luttons contre les abus dans le droit d’asile et dans les œuvres sociales. Nous nous battons pour les valeurs qui ont fait la force de notre pays: la modestie, l’ordre, la sécurité, le goût du travail bien fait, le sens de la démocratie et le principe fédéraliste. Voilà les points forts qui marqueront notre politique durant les années à venir.
Réduire les dépenses publiques – renforcer l’économie suisse
L’UDC s’engage pour l’assainissement des budgets publics. Il faut dire que la situation financière de notre pays est navrante. Bien que le mot d’économie soit dans toutes les bouches, les dépenses publiques ne cessent de croître. Les dépenses planifiées pour 2010 sont presque deux fois plus élevées que celles de 1990. Et la charge croissante des impôts, taxes et redevances réduit la capacité économique de la Suisse. L’UDC se bat pour une place économique forte et attractive en Suisse, donc pour des conditions-cadres optimales en faveur de l’industrie, des arts et métiers et des petites entreprises. Celles et ceux qui veulent fonder une entreprise en Suisse doivent pouvoir le faire sans entraves bureaucratiques. Il faut cesser de gêner les chefs d’entreprise qui veulent créer des emplois.
En politique sociale, notamment, nous sommes confrontés à des défis énormes. La gauche ne cesse d’étendre les prestations sociales sans se soucier de leur financement. Ce sont finalement les gens qui travaillent et l’économie dans son ensemble qui doivent effacer cette ardoise. Cette mentalité revendicatrice encouragée par la gauche mène dans l’impasse. L’UDC veut renforcer la responsabilité individuelle et combattre systématiquement les abus sociaux.
Halte aux abus dans le droit d’asile et à la criminalité étrangère
Cela fait des années que l’UDC mène un combat énergique contre les abus dans le droit d’asile et la criminalité étrangère. Plus de 200 000 citoyennes et citoyens ont signé jusqu’ici l’initiative UDC pour le renvoi des criminels étrangers. L’initiative pour des naturalisations démocratiques sera soumise au peuple l’année prochaine. L’UDC continuera de lutter pour une politique rigoureuse à l’égard des étrangers et pour une réduction systématique de la criminalité étrangère.
Non à l’adhésion à l’UE et à une intégration progressive dans l’UE
Notre pays est affaibli par la reprise constante, mais sans nécessité réelle, du droit étranger et aussi par l’adhésion à des organisations internationales. Nous nous restreignons inutilement et nous sacrifions notre liberté et notre marge de manœuvre. L’UDC entend renforcer le système juridique libéral que connaît la Suisse. Nous voulons une démocratie directe vivante. Or, cela n’est possible que si la Suisse reste indépendante et neutre.
Elaguer l’administration, combattre le copinage
Le développement excessif de l’administration fédérale est la cause de nombreux développements politiques négatifs. Bien que l’Etat parle constamment d’économies et de restrictions, l’administration croît sans cesse. Dispersé et opaque, cet appareil bureaucratique commence à échapper au contrôle et développe une inquiétante dynamique propre. Cette évolution est non seulement très onéreuse pour le contribuable, mais elle est aussi politiquement dangereuse. Voilà pourquoi l’UDC se concentrera durant les mois à venir sur ces points.
Avec le conseiller fédéral Christoph Blocher, l’UDC dispose d’une personnalité d’exception qui n’a pas seulement l’expérience d’un chef d’entreprise travaillant au niveau international, mais qui connaît aussi parfaitement l’administration fédérale, ses faiblesses, les risques qu’elle représente et les difficultés qui y sont liées. L’UDC saura exploiter cette expérience de la direction et de l’organisation. Il faut tout de même rappeler qu’en l’espace de quatre ans seulement Christoph Blocher a réussi à réduire les coûts du DFJP de 250 millions de francs part an tout en maintenant les prestations au même niveau. Il va de soi que cela est aussi possible dans les autres départements fédéraux.
Un nouveau système étatique apporte de nouveaux défis
Hier notre pays a passé du système de concordance au système de concurrence sur le modèle étranger. Nous sommes au début d’une ère nouvelle. Après un siècle de concordance, voici venu le temps de l’opposition.
Ce n’est pas l’UDC qui a voulu ce changement. Elle y a été forcée. Rien ne change en revanche au niveau du mandat des électeurs et du programme politique qui restent le fil conducteur de la politique de l’UDC. Du peuple, avec le peuple et pour le peuple. Je me réjouis de relever ces nouveaux défis durant les années à venir.