Madame la Conseillère fédérale Sommaruga, faites votre boulot !

Marco Chiesa
Marco Chiesa
Président Ruvigliana (TI)

Chère famille de l’UDC,

Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue à notre Assemblée des Délégués ici à Montricher. Aujourd’hui est un jour spécial, car tout le monde est bienvenu. Les personnes vaccinées, testées, guéries… et les personnes en bonne santé ! Ici, c’est « la 4G au lieu de la 3G » ! (ndt : En allemand, la stratégie « 3G » désigne les personnes vaccinées, testées et guéries, soit Geimpfte, Getestete und Genesene ; 4G car on ajoute Gesunde = en bonne santé)

Nous ne serons pas divisés, cari delegati. Nous, vaccinés et non-vaccinés, ne serons pas opposés les uns aux autres. Voilà pourquoi je vous souhaite la bienvenue aujourd’hui à cette Landsgemeinde de l’UDC. Chez nous, on appelle ça : des citoyens libres et la liberté de s’exprimer en plein air ! L’UDC est le parti de la liberté – nous défendons la liberté de la Suisse. Nous nous battons pour les droits et les libertés de chacune et de chacun d’entre nous.

Je vais être clair dès le début : l’UDC n’est absolument pas opposée à la vaccination. Au contraire, nous avons toujours vu le vaccin comme un important outil de lutte contre la pandémie. Je vous rappelle que la procédure d’acquisition du vaccin a complètement échoué sous la direction du Conseiller fédéral Berset et de ses troupes de l’OFSP. La Suisse était à la traine en comparaison européenne. Pour dire, même le Maroc a pu se procurer des vaccins plus rapidement que nos fonctionnaires fédéraux. Face à cet échec, le personnel de l’OFSP a-t-il encaissé des conséquences ? Non. Notre Conseiller fédéral Ueli Maurer s’est exprimé avec justesse : nous faisons avant tout face à une crise de leadership, non à une crise Corona.

L’arbitraire est désormais omniprésent en Suisse. Voilà le problème, Mesdames et Messieurs. Vous souhaitez emmener votre famille se promener au zoo ? Vous devez disposer d’un certificat Covid. En revanche, vous souhaitez vous rendre dans une maison-close ? Pas besoin de certificat Covid. Quelle est la logique là-dedans ?

Autre exemple : si vous souhaitez aller skier dans nos belles montagnes, vous n’avez pas besoin de certificat Covid pour prendre le train jusqu’à votre destination. Toutefois, dès que vous voulez monter dans le téléphérique, là vous devez montrer patte blanche au moyen du certificat Covid. Chers délégués de l’UDC : ce sont des mesures outrageusement arbitraires qui émanent du gouvernement fédéral.

Les contradictions fusent. Partout en Suisse, on nous assène que « c’est la crise ». Mais dans le même temps, on a supprimé 300 lits en soins intensifs dans les hôpitaux du pays depuis décembre dernier. Donc, c’est la crise mais on supprime 300 lits dans les hôpitaux ? Quel est ce non-sens ?

Le Conseil fédéral n’a pas tenu ses promesses

Il est entendu que le plus important pour nous est de revenir à la normale. Le Conseil fédéral doit à présent présenter une stratégie concrète pour une sortie progressive de la crise. Nous devons en finir avec cette division de la société entre « bons vaccinés » et « mauvais non-vaccinés ». Nous devons en finir avec les mesures arbitraires et mettre un terme au régime des pleines pouvoirs du Conseil fédéral afin de retrouver la normalité démocratique qui est la nôtre.

Les concepts d’hygiène fonctionnent. Les secteurs de la restauration, du sport et de la culture l’ont prouvé depuis des mois maintenant. Ces concepts de protection peuvent être maintenus ou réinstaurés à tout moment là où cela s’avère véritablement nécessaire. Toutefois, l’obligation de présenter un certificat Covid est une inutile mise sous tutelle de la population par l’Etat.

Le Conseil fédéral n’a pas tenu sa parole. Au printemps, il présentait son modèle en 3 phases et promettait : « Une fois que toutes les personnes adultes souhaitant se faire vacciner auront pu l’être, la phase de normalisation commencera. Le Conseil fédéral est d’avis que de fortes restrictions économiques et sociales ne pourront alors plus se justifier (…). Cette stratégie doit être respectée même si, contrairement aux attentes, la volonté de la population à se faire vacciner reste faible. »

Si le Conseil fédéral avait tenu sa promesse, le train de mesures aurait depuis longtemps été abrogé. Or, c’est le contraire qui s’est produit : avec la prolongation de l’obligation de certificat Covid, le Conseil fédéral a renforcé les mesures. En conséquence, un travailleur qui œuvre à l’extérieur et qui ne dispose pas de certificat ne peut même pas se réchauffer autour d’un café pendant sa pause !

Pour l’UDC, la ligne est claire : le certificat doit être utilisé POUR la population, pas CONTRE elle. Service, oui ; discrimination, non. Nous l’avons déjà clairement rappelé lors de notre Assemblée des Délégués au mois d’août dernier : nous sommes favorables à un certificat de ce type à titre de document de voyage pour se rendre à l’étranger ou organiser des grands évènements. Hélas, la majorité du Conseil fédéral a transformé ce certificat en un outil de discrimination. Aujourd’hui, même les Universités exigent un certificat Covid de la part de leurs étudiants. Cela, Mesdames et Messieurs, n’est pas acceptable du tout ! Quid du droit fondamental à l’éducation ?

Je tiens à rappeler que toutes celles et tous ceux qui ne souhaitent pas se faire vacciner ne sont pas des « négationnistes du Covid » et des « partisans de théories complotistes », comme les médias se complaisent à le prétendre ; il s’agit aussi de personnes qui ne veulent ou ne peuvent simplement pas se faire vacciner, en raison de doutes rationnels et justifiés sur les vaccins actuels. Cette pluralité d’opinions doit être respectée.

Afin de rétablir la liberté, les droits fondamentaux et la normalité, l’UDC appelle le peuple suisse à voter NON à la loi Covid-19 extrême le 28 novembre prochain.

Madame la Conseillère fédérale Sommaruga : enlevez vos œillères roses-vertes !

Chères et chers invités, chère famille de l’UDC. J’espère que vous allez bien et que vous n’avez pas trop froid. Il faut le dire, on se les gèle un peu ici, mais c’est volontaire. Toutefois, dans un futur proche, nous pourrions nous les geler involontairement, tout en étant plongés dans l’obscurité.

Car les risques contre lesquels l’UDC a pourtant mis en garde depuis longtemps sont gentiment mais sûrement en train de se concrétiser, tel que cela a été relayé par la presse récemment : la Suisse sera exposée, dans un futur proche, à des pénuries d’électricité. On parle même de « blackout » de masse. Et quelle réponse apporte de Tages-Anzeiger, qui est un journal de gauche, à son lectorat ? Il donne des conseils sur la façon de préparer un repas chaud sans électricité… Devrons-nous bientôt tous installer une cheminée dans nos salons ?

Mesdames et Messieurs, voilà à quoi se résume le débat sur l’énergie en Suisse. Voilà où nous en sommes.

Il est temps de nous exprimer à bâtons rompus : la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral n’est pas une stratégie mais une navigation à l’aveugle sur fond de dogmatisme écologiste. Cette façon de faire menace notre prospérité et notre capacité d’approvisionnement.

Nous devons tendre vers plus d’honnêteté dans le débat sur l’énergie.

Des voitures électriques qui remplacent les moteurs thermiques ? Cela signifie : davantage d’électricité requise ! Des pompes à chaleur qui remplacent les chauffages au mazout ? Cela signifie : davantage d’électricité requise ! 80’000 personnes en plus chaque année en Suisse ? Cela signifie : davantage d’électricité requise !

Dans l’intervalle, les ayatollahs de l’écologie exigent la fermeture des centrales nucléaires, ce qui aura pour conséquence la réduction d’un tiers de la production électrique de la Suisse. Nul besoin d’avoir fait des études poussées en mathématiques pour comprendre que cela ne tient absolument pas la route !

Ce que nous disent les écolos, c’est que nous devons davantage miser sur les énergies « renouvelables » comme le vent et le soleil. C’est bien, je viens du Tessin, le « coin de soleil » de la Suisse. Mais je constate que même ici, il n’y a pas assez de soleil en hiver. Les énergies solaires et éoliennes ne sont pas des alternatives viables, notamment en période hivernale.

Je m’adresse directement à la Conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga : enlevez vos œillères roses-vertes ! Libérée de ces caches-yeux idéologiques, recentrez votre attention sur la réalité et admettez devant les Suissesses et les Suisses que la stratégie énergétique 2050 du Conseil fédéral est mauvaise.

L’UDC Suisse présentera une analyse globale. Voici nos cinq principes en faveur d’une politique énergétique honnête et franche :

Premier principe

Respect des votes populaires. Le peuple suisse a rejeté la loi coûteuse et inutile sur le CO2. Malgré cela, les partis perdants tentent par tous les moyens détournés possibles d’imposer des éléments de la loi à la population, comme de nouvelles interdictions, de nouvelles taxes et divers impôts. L’UDC rejette catégoriquement ces méthodes malhonnêtes et antidémocratiques.

Deuxième principe

Nous exigeons de la Conseillère fédérale en charge, Simonetta Sommaruga, de faire son travail. Comment comptez-vous palier au déficit anticipé d’électricité ? Quels sont vos projets ? La Suisse doit-elle construire des centrales à gaz ou importer de l’électricité ? Le démantèlement des centrales nucléaires est-il toujours dans votre agenda ? Madame la Conseillère fédérale, nous avons besoin d’une discussion franche à ce sujet et rapidement !

Troisième principe

En termes d’honnêteté, il est capital de prendre en compte la croissance démographique dans la politique environnementale. L’accord de Paris sur le climat prévoit une réduction de moitié des émissions de CO2 par rapport à 1990 mais la Suisse compte 2 millions d’habitants de plus qu’à l’époque, ce essentiellement en raison d’une immigration de masse. Nous souhaitons que la politique environnementale soit calculée sur la base de données par habitant. Il est hors de question que la Suisse soit punie par des ponctions et interdictions en raison d’une politique laxiste en matière d’immigration.

Quatrième principe

Pas de politique climatique sans politique économique ! Nos entreprises ont besoin d’un approvisionnement énergétique viable et fiable. Il en va de nos emplois et de notre prospérité. L’actuelle navigation écologiste à l’aveugle menace directement la place financière de la Suisse.

Cinquième principe

Sécuriser notre approvisionnement au lieu de favoriser la dépendance. Certaines personnes pensent sérieusement qu’un accord sur l’électricité avec l’Union Européenne serait la solution à notre problème. Désolé de vous décevoir mais c’est une blague. L’UE fait face à ses propres problèmes en termes d’approvisionnement ; dans ce contexte, pensez-vous sérieusement que ces pays nous fourniraient le courant dont nous avons besoin, alors qu’eux-mêmes en manquent ? Afin d’éviter une dangereuse dépendance de l’étranger, la Suisse doit produire davantage d’électricité par elle-même. Concrètement, nous devons éviter les interdictions technologiques basées sur des seules considérations idéologiques subjectives. L’énergie nucléaire est une énergie propre assurant un approvisionnement fiable et en suffisance.

Chers délégués de l’UDC,

« Liberté et sécurité » était notre slogan en 2019. Nous avons essuyé quelques critiques à ce propos, certains le jugeant trop mou, voire dépassé. Mais au regard de la situation actuelle avec le Coronavirus et la crise énergétique qui s’annonce, nous constatons que liberté et sécurité sont des thèmes plus importants que jamais !

Un NON à la loi Covid-19, c’est un oui à la liberté !

Quant aux principes de notre politique énergétique, ils sont nu engagement en faveur de la sécurité de l’approvisionnement énergétique de la Suisse.

Marco Chiesa
Marco Chiesa
Président Ruvigliana (TI)
 
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