Exposé

Mettre fin au chaos de Sommaruga dans l’asile

La politique de l’asile menée par la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga encourage les abus.

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)

La politique socialiste en matière d’asile et d’aide au développement coûte annuellement 6 milliards aux contribuables suisses

La politique de l’asile menée par la conseillère fédérale socialiste Simonetta Sommaruga encourage les abus. Les principaux profiteurs en sont les migrants économiques, les bandes criminelles de passeurs et l’industrie de l’asile suisse. Les coûts annuels de quelque 6 milliards de francs pour l’industrie de l’asile et de l’aide au développement sont payés par les contribuables suisses. A la suite d’un taux de reconnaissance de 60% actuellement (trois fois plus qu’en 2012), il faut s’attendre à ce que 18 000 des quelque 30 000 requérants d’asile arrivant cette année pourront rester dans le pays. Ils y séjourneront durablement et occasionneront des coûts supplémentaires récurrents d’environ 600 millions de francs par an pour le contribuable.

Politique d’asile socialiste pour un accueil sans limite

Les problèmes qui marquent le domaine de l’asile en Suisse ont des causes internes. Ils sont le résultat de la politique socialiste menée par la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga qui encourage depuis des années l’accueil et l’intégration en Suisse, mais néglige l’exécution des décisions et l’application rigoureuse des lois existantes. Au lieu de promettre généreusement sur la scène internationale l’accueil de nouveaux contingents de réfugiés sélectionnés, Madame Sommaruga aurait le devoir, premièrement, de prendre les mesures en politique intérieure pour régler le chaos de l’asile et, deuxièmement, d’exiger en politique extérieure la stricte application de l’accord de Dublin et la protection des frontières de l’espace Schengen. Pour aider les vrais réfugiés, donc aussi ceux qui ne disposent pas de 5000 à 10 000 francs à payer aux bandes criminelles de passeurs, il faut en priorité intervenir sur place avec les fonds destinés à l’aide au développement. Avec 1000 francs on obtient infiniment plus sur place qu’en Suisse.

La politique menée par la conseillère fédérale socialiste génère une multitude d’incitations contreproductives et de dysfonctionnements qui, à côté de quelques réfugiés authentiques, attirent des dizaines de milliers de faux réfugiés. Ce sont fréquemment des jeunes hommes voyageant seuls en provenance de pays sûrs qui cherchent de meilleures conditions de vie en Suisse.

Politique d’asile socialiste aux frais des communes et sans transparence

La reconnaissance rapide et la multiplication des admissions provisoires servent à enjoliver la statistique des cas liquidés et à annoncer ainsi de faux succès qui finalement coûtent très cher aux communes et à leurs contribuables. L’unique objectif de ces migrants est de s’installer définitivement en Suisse. Après cinq ans pour les réfugiés reconnus et sept ans pour les personnes admises provisoirement, les communes ont la charge complète de ces personnes. On cherche en vain un décompte complet de ce que coûte l’asile aux contribuables. Il faut enfin indiquer en toute transparence ce que coûte en moyenne un requérant d’asile par an durant les dix premières années de sa présence en Suisse. Ces coûts ne comprennent pas seulement les charges sociales qui sont déjà très élevées, mais aussi les cours intensifs de langue, les placements spéciaux, les cours d’intégration, la constitution de nouvelles classes scolaires, des coûts de sécurité – bref des dépenses énormes attendent à long terme les communes. Si, comme le souhaite la conseillère fédérale Sommaruga, quelque 60% des requérants d’asile sont reconnus comme réfugiés ou bénéficient d’une admission provisoire, les communes doivent s’attendre à des dépenses supplémentaires par milliards de francs dans peu d’années. Bref, ce sont les communes qui paient la facture de la politique d’asile socialiste de Madame Sommaruga.

La politique d’asile socialiste ouvre la voie aux bandes de passeurs

Contrairement aux comptes rendus des médias, la majorité des requérants d’asile ne viennent pas de Syrie, mais d’Erythrée et du Sri Lanka. En considérant le nombre de demandes d’asile provenant de ces pays on constate facilement que ce développement ne s’explique nullement par la situation politique internationale, mais par les décisions de Secrétariat d’Etat aux migrations et du Tribunal administratif fédéral, ainsi que par les signaux émis par la direction du DFJP. Quand Madame Sommaruga se permet d’affirmer haut et fort devant tout le monde que la révision de la loi sur l’asile stipulant que l’objection de conscience n’est pas un motif de reconnaissance comme réfugié, donc que cette réforme approuvée par le peuple ne pourra de toute manière jamais être appliquée, elle donne évidemment un signal désastreux. Rien d’étonnant dans ces conditions à ce que les demandes d’asile en provenance d’Erythrée explosent. L’annonce de la décision de ne plus renvoyer les requérants d’asile sri-lankais a eu exactement le même effet. Ces réactions prouvent à l’évidence que la direction du DFJP et son orientation politique sont décisives quand il s’agit de trouver une solution au chaos de l’asile. Le bazar déclenché par divers dirigeants de partis politiques concernant l’admission de contingents de réfugiés aura forcément aussi des conséquences. Que feriez-vous si vous étiez le chef d’une bande de passeurs en apprenant que la Suisse est prête à accueillir 100 000 personnes supplémentaires?

Seul un changement de direction permet de résoudre le chaos de l’asile

Pour régler le problème de l’asile il n’est pas nécessaire d’édicter de nouvelles lois, mais il suffit d’appliquer strictement la législation existante au niveau fédéral et cantonal. La CDDGP doit elle aussi prendre ses responsabilités et ne pas exécuter aveuglément la politique socialiste de la conseillère fédérale en charge du dossier.

Les problèmes d’exécution doivent être présentés à la Confédération et la conseillère fédérale doit s’y attaquer immédiatement. La Confédération et les cantons n’ont pas à mener une politique socialiste de l’accueil et de l’intégration, mais doivent appliquer une véritable politique de l’asile telle qu’elle a été exigée par le parlement et le peuple.

La conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a jusqu’ici réussi à imposer sa politique socialiste – au profit des migrants économiques, mais au détriment de la population suisse et des vrais réfugiés.

Cette politique socialiste doit être stoppée. Un changement à la tête du DFJP après les élections d’octobre est indispensable.

Adrian Amstutz
Adrian Amstutz
conseiller national Sigriswil (BE)
 
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