L’UDC a lancé un référendum contre la nouvelle loi sur l’énergie. Comme chef d’entreprise et citoyen, j’en suis heureux. Dès son lancement, ladite Stratégie énergétique 2050 se fondait sur d’onéreuses subventions, sur des interdictions et des obligations. La nouvelle loi sur l’énergie qui en découle augmentera massivement les coûts et gonflera encore plus la bureaucratie. Pour assurer à l’avenir également un approvisionnement énergétique fiable et avantageux, nous aurons besoin encore longtemps du mix électrique qui a fait ses preuves, à savoir la force hydraulique et l’énergie nucléaire. La part de la force hydraulique est de 60%, celle de l’énergie nucléaire de près de 40%, le soleil et le vent représentant à peine 2%.
Pour rester aussi indépendants que possible et sauvegarder notre prospérité, nous avons besoin d’un approvisionnement énergétique suffisant et d’un prix abordable. La loi sur l’énergie menace précisément notre approvisionnement énergétique. Elle force l’abandon du nucléaire et soutient par des subventions totalement démesurées les énergies renouvelables. Or, ces dernières sont incapables de fournir de l’énergie de manière fiable, en quantité suffisante et à un prix supportable pour remplacer l’énergie nucléaire. Partant de la production annuelle actuelle du solaire et de l’éolien, il faudrait en effet durant les quatre années à venir construire 750 nouvelles éoliennes avec des rotors d’un diamètre de 82 m et équiper 1,05 million de toits de capteurs solaires de 20 m2. Je vous laisse imaginer les dégâts que cela causerait au paysage.
Les conséquences de cette stratégie illusoire sont désastreuses
Pour le chef d’entreprise que je suis, il est intolérable que l’on veuille nous imposer avec cette nouvelle stratégie énergétique un nouveau flot de contraintes, d’interdictions et de taxes. Les charges financières qui en découlent pour mon entreprise en particulier, mais aussi pour toutes les citoyennes et tous les citoyens sont énormes. Le tourisme, le commerce de détail et les entreprises artisanales sont également frappés. Si un ménage de quatre personnes dispose de 3200 francs de moins par an pour consommer, toute l’économie s’en ressent. La compétitivité des entreprises en souffrira forcément.
Les arts et métiers subiront la majeure partie des nouveaux suppléments de réseau, pendant que les grandes entreprises auront la possibilité de se faire exempter de la hausse des redevances finançant les rétributions à prix coûtant. En clair, les autres entreprises subiront de plein fouet les augmentations des tarifs. Une RPC de 2,3 centimes signifie par exemple pour mon entreprise une charge annuelle supplémentaire d’environ 50 000 francs. Les grandes exploitations sont libérées, les petites passent à la caisse. C’est inadmissible et irresponsable.
Les milieux qui s’opposent aux interventions et règlementations de l’Etat ainsi qu’aux hausses des impôts et redevances doivent logiquement aussi refuser cette loi ratée sur l’énergie. Le principal résultat de cette politique illusoire sera une hausse massive des coûts pour tous. Nous n’avons pas le droit de mettre en péril notre approvisionnement électrique par des dangereuses expériences. L’enjeu est trop important pour notre économie. L’énergie et l’électricité sont des ressources clés d’un site d’implantation industrielle attractif. Pour garantir à l’avenir également la sécurité de l’approvisionnement et des prix raisonnables, il faut progresser prudemment en politique énergétique et renoncer aux mesures à motivation idéologique. La hausse des taxes et des prix de l’électricité, la bureaucratie et les interventions de l’Etat frapperont le plus durement les petites et moyennes entreprises. De surcroît, nous nous rendrons plus dépendants de l’étranger, nous distribuerons d’énormes subventions et nous menacerons la sécurité de notre approvisionnement. Un tel projet est totalement disproportionné et irréaliste à mes yeux. Le chef d’une PME que je suis dit clairement non cette loi ruineuse et interventionniste.
Ce référendum est nécessaire, car nous disons NON à une énergie impayable, NON à un approvisionnement énergétique moins fiable, NON à plus de dépendance de l’étranger, NON à plus de bureaucratie et d’interdictions et enfin NON à la perte d’emplois et de prospérité.