Depuis 1985, donc durant environ 30 ans, plus de 800 000 personnes ont été naturalisées, dont la moitié ces dix dernières années ! Alors qu’on comptait autrefois quelque 14 000 naturalisations en moyenne annuelle, ce chiffre a littéralement explosé ces dernières années. Depuis 2001, la Suisse a naturalisé près de 40 000 étrangers par an.
L’habituelle tactique du salami de la gauche
La gauche politique pratique son habituelle tactique du salami. Cela fait longtemps que l’acquisition du droit de cité suisse a été dégradée au niveau d’un simple acte administratif. Cela n’empêche pas les socialistes de chercher constamment à faciliter encore plus l’obtention du passeport rouge à croix blanche. En 1983, 1994 et 2004 le peuple Suisse s’est prononcé contre la naturalisation facilitée. Et voilà la gauche qui revient à la charge avec la même argumentation cousue de fil blanc.
Le droit de cité comporte des avantages et des obligations
Le droit de cité suisse comporte des avantages énormes. Les différences en termes de droits entre Suisses et étrangers concernent notamment le droit d’élire et de voter, la protection consulaire, l’impossibilité d’être expulsé, le droit de voyager librement dans certains pays et le service militaire obligatoire. Les Suisses peuvent voter sur plus de sujets que les citoyens d’autres pays. Un ressortissant suisse peut voyager dans plus de 90 pays du monde sans formalité aucune et sans visa. Ce sont autant de raisons qui devraient nous inciter à accorder le passeport suisse avec circonspection et à contrôler soigneusement les candidats à la nationalité helvétique. Le bradage du droit de cité suisse perturbe l’équilibre des droits et des obligations.
La problématique double nationalité
Depuis 1992 la Suisse permet la double nationalité, voire la multiple nationalité. Dans les années suivantes le nombre de naturalisations a fortement augmenté. En Autriche, au Danemark, en Norvège, en Irlande et dans beaucoup d’autres pays les candidats à la citoyenneté doivent choisir. La majorité des pays européens, dont l’Allemagne, ne tolèrent qu’un seul passeport supplémentaire. Voilà sans doute qui explique pourquoi les pays voisins de la Suisse affichent un taux de naturalisation nettement moins élevé.
Bradage de la patrie et des valeurs suisses
Près de 40% des personnes naturalisées durant ces dix dernières années proviennent des Balkans ou de Turquie. C’est nuire gravement à la Suisse que de naturaliser des personnes qui ne s’identifient pas à nos valeurs et nos règles. Le droit de cité suisse comporte d’importants droits démocratiques. Imaginons qu’un jour le nombre de naturalisés de religions et de cultures lointaines soit si important qu’ils puissent, moyennant les instruments de la démocratie directe, modifier nos lois selon leurs idées. Il serait alors trop tard pour appeler à la sauvegarde de nos valeurs et de notre identité. L’unique manière d’empêcher une telle "reprise insidieuse" de notre patrie est de restreindre les naturalisations et non pas de les étendre encore plus.