Permettez-moi de m’adresser à vous en toute franchise à propos d’un sujet qui me tient à cœur. Je ne suis pas ici pour proposer la construction de nouvelles grandes centrales à gaz, comme le faisaient le parti socialiste et le Conseil fédéral il y a quelques mois seulement. Je ne suis pas ici non-plus pour proposer de nouvelles taxes et interdictions au nom du climat, comme le Parlement l’a fait en septembre. Si je suis ici, c’est pour m’engager en faveur du pouvoir d’achat des Suisses !
Notre pouvoir d’achat est menacé tant par les aléas d’un monde en crise que par les décisions politiques absurdes imposées par un agenda vert largement médiatisé. Aux décisions politiques absurdes, il faut répondre en valorisant la responsabilité individuelle des Suisses, qui sont des citoyens raisonnables et qui savent s’engager de leur plein gré pour les causes importantes.
Derrière les prétextes du climat et de la nature, c’est toute une vision de la société qui est en passe d’être mise en place par la bande : les automobilistes seront surtaxés, les petits propriétaires devront consentir à des dépenses démesurées ou alors se défaire de leurs biens, les locataires verront leurs charges exploser, les habitants des régions périphériques devront encore une fois passer à la caisse pour les autres alors que les citadins subiront les interdictions multiples des municipalités de gauche, les agriculteurs seront relégués au rang de petits jardiniers dont les denrées ne seront accessibles qu’aux plus riches et les entrepreneurs se verront être écrasés par les charges visant à financer des projets pharaoniques et inutiles.
Avant de spéculer sur la fin du monde, pensons à la fin du mois !
Ne nous laissons pas abuser : la protection de la planète n’est qu’un prétexte pour imposer ces mesures qui vont toutes dans le sens d’une influence étatique démesurée, d’une limitation de nos libertés et d’une taxation exagérée de la classe moyenne.
C’est pourquoi, Mesdames et Messieurs, chers Délégués, je désire m’engager avec vous pour cette classe moyenne et pour ces Suisses qui ne voient plus le bout du tunnel. Car aujourd’hui – nous sommes le 22 octobre – nombre de nos compatriotes ne craignent pas la fin du monde, mais avant tout la fin du mois.
La Suisse comme le reste du monde se trouve dans une période charnière de son histoire. Face à l’instabilité et aux bouleversements, elle doit choisir son chemin : allons-nous permettre aux citoyens de vivre de manière digne et responsable, conscients de leur impact sur la nature, ou allons-nous sombrer dans un paternalisme étatique sans limites ?
Pour l’UDC, le choix est fait : nous prenons le parti du peuple souverain. Nous marchons aux côtés de ce peuple qui soutient les incitations et refuse les interdictions. Ce peuple qui a rejeté la loi CO2 taxatrice et discriminatoire et les lois anti-agricoles qui auraient ruiné la production locale. Ce peuple, aussi, qui est parvenu à baisser drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre par tête et son utilisation de produits phytosanitaires sans avoir besoin de ces lois extrêmes.
C’est dans ce sens que l’UDC a proposé un grand nombre de mesures au Parlement fédéral. Une motion visant à réduire d’au moins 50% tous les impôts sur les carburants et une autre demandant que la Confédération renonce à de tels impôts tant que cela est nécessaire ont été sèchement rejetées par les autres partis. D’autres propositions allant dans le même sens ont été balayées.
C’est aussi l’UDC qui a convaincu le Conseil national de mettre fin à la perception abusive de la TVA sur les carburants dans le but de réduire de 7 centimes le prix de l’essence et qui s’est battue avec succès contre d’autres augmentations : si la loi CO2 avait été acceptée, ce ne sont pas moins de 12 centimes qui auraient été ajoutés à chaque litre. A gauche, certains rêveraient même de majorer ce prix de plusieurs francs !
C’est aussi notre parti qui mène la lutte contre les mesures bureaucratiques en matière de production locale des denrées alimentaires. Nous le faisons avec raison : une agriculture locale et productrice est le meilleur moyen de permettre à tous les citoyens d’avoir accès à des biens abordables, de qualité et locaux, donc respectueux de l’environnement.
Aucune réforme n’est envisageable si le pouvoir d’achat est sacrifié
Le temps me manquerait pour mentionner tous les autres combats menés fièrement dans ce sens : lutte pour la promotion des produits locaux et contre la concurrence déloyale des marchés étrangers tout en garantissant un accès à ces marchés lorsque cela est avantageux, défense continue des PME et des indépendants face aux attaques constantes de la gauche ou encore limitations des dépenses fédérales et cantonales afin de lutter contre les hausses massives de taxes et d’impôts.
Vous l’aurez compris : si quelques-uns de nos combats trouvent un timide soutien au centre-droit, la plupart du temps, l’UDC se retrouve toute seule pour défendre les intérêts des citoyens alors que les autres partis cèdent face aux velléités d’une minorité surmédiatisée. Comme les dernières votations l’ont montré, cette voie est largement soutenue par la population.
Notre message doit être clair : pour le pouvoir d’achat des Suisses en général et de la classe moyenne en particulier, il faut voter UDC. Il ne s’agit pas d’un simple slogan ou d’une annonce infondée. Il s’agit d’une réalité qui reflète notre engagement politique hier, aujourd’hui et demain. Si vous décidez de marcher avec nous dans ce chemin, alors nous saurons convaincre les électeurs de faire le bon choix quand, dans exactement une année, ils auront à renouveler les chambres fédérales pour une législature qui s’annonce cruciale.
Vive l’UDC, vive la Suisse !