Les préjudices que les mesures décidées par le Conseil fédéral pour lutter contre le coronavirus engendrent pour les PME suisses sont plus importants que le bénéfice escompté. C’est pourquoi, ensemble, nous demandons ici ni plus ni moins qu’une stratégie de sortie contraignante. Et ce, d’autant plus que le taux d’immunité de la population est en augmentation rapide et que la dan-gerosité du variant Omicron est moins importante. Une chose est claire : les mesures pour lutter contre le coronavirus, et en particulier l’obligation de présenter un certificat COVID, doivent être supprimées immédiatement – elles n’apportent tout simplement rien de plus.
De Daniela Schneeberger, Conseillère nationale PLR/BL, vice-présidente de l’Union suisse des arts et métiers usam
Nous l’avons entendu : le télétravail, la quarantaine et l’isolement sont des mesures dépassées qui ne font qu’accroître la pression sur l’économie en ces temps déjà difficiles. Ces mesures nuisent aux entreprises et à leurs employés ; des branches entières subissent des préjudices supplémentaires. Il faut que cela cesse et rapidement.
Une levée immédiate des restrictions économiques est d’autant plus nécessaire
Ces derniers jours l’ont montré : aucune surcharge du système de santé n’est à constater. Malgré l’augmentation du nombre de cas de personnes touchées par le variant Omicron, la pression dans les hôpitaux stagne voire baisse, au lieu d’augmenter comme on a pu le craindre. Les scénarios catastrophe élaborés par la Task Force du Conseil fédéral ne se sont pas produits. Par conséquent, les restrictions appliquées sur la base de ces hypothèses ne se justifient plus. Compte tenu de l’évolution rapide de la situation, une prolongation ferme des mesures actuelles jusqu’à la fin mars n’est pas indiquée. Celles-ci sont disproportionnées et s’avèrent plus néfastes que salutaires.
Permettez-moi d’ajouter encore un mot au sujet des certificats COVID qui, aujourd’hui, continuent d’être utilisés, pour ainsi dire, comme un moyen de trier la société. Leur obligation n’est plus justifiée sur le territoire national. En revanche, leur utilisation doit continuer afin de répondre à l’usage initialement prévu : dans le cadre du transport international de voyageurs, pour entrer en Suisse et, le cas échéant, lors de certaines grandes manifestations. Au quotidien, pour se rendre au restaurant ou dans un centre de fitness, ils ne s’avèrent plus nécessaires. Ces certificats n’apportent ici aucune valeur ajoutée, bien au contraire : ils détruisent des valeurs. Nous ne pouvons plus nous le permettre. Il est donc grand temps de dire adieu à ces mesures obsolètes, temps de vivre avec le virus et de revenir progressivement à la normalité, pour nos PME, pour notre pays.