Les jeunes – comme nous le sommes – commençons par un petit quiz. D’après vous, qui a écrit la citation suivante ? « Lorsque des parlementaires suisses se rendent à Bruxelles et se montrent très ouverts vis-à-vis des positions de l’UE, je trouve que ces parlementaires feraient mieux de planter des pommes de terre ».
Cela pourrait venir d’un paysan UDC, non ? Peut-être Toni Brunner…
Faux ! La citation est de… Micheline Calmy-Rey ! Qui l’eut cru ? La citation est issue d’une interview radio de 2022. Aujourd’hui – même pas trois ans plus tard – son groupe parlementaire va approuver le nouveau traité de soumission à l’UE !
Plus la gauche est désorientée, plus les jeunes Suisses regardent clairement en direction de l’UE et le nouveau traité de soumission. Selon les sondages, les 18 à 34 ans rejettent une coopération plus étroite avec l’UE au niveau institutionnel.
Réglementation européenne sur les étiquettes de vin
Je suis partie à la recherche des raisons de ce phénomène. Pendant les fêtes, j’ai passé beaucoup de temps à la maison avec ma famille. Au fil des années, j’ai pu suivre quelques formations et, par conséquent, beaucoup de matériel scolaire s’est accumulé dans ce grenier. J’ai profité des jours de repos pour y mettre un peu d’ordre et quelques trouvailles m’ont permis de comprendre pourquoi le rattachement à l’UE n’est pas une option pour nous les jeunes.
J’ai par exemple trouvé ce livret ici (photo du cahier d’idées). Comme vous pouvez le constater, j’étais déjà une petite patriote à l’époque, et j’ai fièrement estampillé de la croix suisse les choses les plus importantes. Quand on était enfant au début des années 2000, on se sentait encore en sécurité. Plus tard, pendant mes études, des documents comme cette prise de note de chimie marquaient mon quotidien (photo du pic de chimie).
Cela m’a rappelé un document que j’ai dû consulter récemment dans le cadre de mon activité professionnelle de viticultrice (image du règlement de l’UE). Il s’agit d’un règlement de l’UE étalé sur 53 pages – 53 pages ! – Bruxelles nous explique comment nous devons désormais déclarer le tableau des valeurs nutritives sur les bouteilles de vin. Vous m’avez bien compris, il faudrait désormais imprimer sur notre vin suisse une indication des calories, une teneur en protéines et également la valeur des glucides. Heureusement, au Parlement, nous avons pu mettre un terme à cette folie. Aujourd’hui, c’est encore possible.
Nous avons besoin de bonnes conditions-cadres pour les jeunes entrepreneurs
Mais qu’est-ce qui nous attend demain ? Si nous ne nous engageons pas contre ce traité de soumission catastrophique à l’UE, des milliers de pages de ce genre de lois-freins inutiles nous attendent. Une comparaison avec notre pays voisin, le Lichtenstein, nous le montre. Contrairement à nous, nos collègues du Ländle ont adhéré à l’EEE il y a 30 ans ; ils doivent désormais respecter quelque 12’000 actes juridiques de plus que la Suisse. Soyez assurés que tous ces articles de loi nous seraient également imposés avec le nouveau traité de soumission.
Ce serait un coup de frein énorme pour notre économie. Je ne pense pas seulement aux grandes et importantes entreprises, mais aussi et surtout aux PME, qui représentent 98% de nos entreprises. De nombreux jeunes gens osent se mettre à leur compte aujourd’hui, créant des entreprises ou qui reprennant les entreprises de leurs parents. Nous devons leur offrir de bonnes conditions-cadres afin qu’ils puissent continuer à préserver la prospérité de la Suisse.
Une autre découverte dans le grenier – c’était ma lecture de maturité – m’a rappelé comment ce traité de soumission pourrait se terminer. (Image de Guillaume Tell) « Nous voulons être un seul peuple de frères […] nous voulons être libres, comme l’étaient nos pères », ont juré nos ancêtres à l’époque. Ils nous ont libérés du bailliage et ont posé, avec la Confédération, les bases de la prospérité actuelle. Nous devrions tirer les leçons de notre histoire.
Passons à la question suivante du quiz : « Quel pays limitrophe de la Suisse se distingue actuellement par le gouvernement le plus stable ? » C’est exact, c’est l’Italie. La France est paralysée. En Allemagne, le gouvernement Ampel s’est désagrégé prématurément. En Autriche, les négociations de coalition ont échoué. Il reste donc l’Italie. La « populiste » de droite Giorgia Meloni, soi-disant si mauvaise, dirige le gouvernement le plus stable de nos pays voisins. Ici aussi : Qui l’eut cru ?
Nous aussi, nous voulons une Suisse libre et indépendante
Tous ceux qui regardent ce qui se passent de l’autre côté de la frontière se rendent compte que l’UE ne fonctionne pas ainsi. C’est précisément ce monstre bureaucratique qui a conduit à l’une des pires crises économiques en Europe. La prospérité des pays de l’UE est prise dans une spirale descendante. La population n’est pas dupe et réagit à cela dans les urnes lors des élections ou dans la rue comme lors des manifestations paysannes. Les habitants de l’UE ne peuvent que rêver d’un droit de référendum, de notre démocratie directe. Et en Suisse, il y a effectivement des hommes et des femmes politiques qui veulent abandonner notre modèle de réussite et nous mettre à la merci de l’UE en crise.
Je suis convaincu que les jeunes Suisses de notre pays ne veulent pas abandonner.
Ensemble, nous voulons nous engager pour une Suisse libre et indépendante et ne pas nous laisser dicter notre conduite par des commissaires et des juges européens non élus démocratiquement. Nous écrivons nous-mêmes nos lois.
Pourquoi suis-je si sûr que les jeunes auront les reins assez solides pour cela ? Dernièrement, j’ai trouvé ce livre dans le grenier (image du livre de Globi). Ma génération veut elle aussi transmettre une telle Suisse à ses enfants, une Suisse dans laquelle les Globi montrent où doit mener le voyage dans notre belle Suisse.
Je vous remercie donc pour votre engagement infatigable. Puissiez-vous poursuivre votre engagement – notre engagement – pour rendre possible une Suisse libre et indépendante, tant pour notre génération que pour nos enfants. Ensemble, nous nous engageons : Für unsere Schweiz, pour notre Suisse, per la nostra Svizzera.