Oui à une immigration durable en Suisse

Depuis l’introduction de la libre circulation des personnes avec l’UE il y a vingt ans, la Suisse a accueilli un million et demi net d’immigrants.

Thomas Aeschi
Thomas Aeschi
conseiller national Baar (ZG)

Chaque année, environ 80 000 nouveaux arrivants débarquent en Suisse, ce qui correspond approximativement à la taille de toute la ville de Lucerne ou de Saint-Gall. Pour la seule année 2022, 180 000 personnes ont immigré dans notre pays, plus que la population de la ville de Bâle. En voici les raisons : l’immigration de masse en provenance de l’UE résultant de l’accord sur la libre circulation des personnes, la forte augmentation du nombre de demandeurs d’asile, en particulier en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient, les personnes déplacées par la guerre avec un statut de séjour S provenant d’Ukraine, l’immigration provenant de pays tiers et le regroupement familial découlant de la libre circulation des personnes avec l’UE, l’afflux de demandeurs d’asile.

Pendant ce temps, les Suisses sont aux prises avec la pénurie de logements, d’électricité, les embouteillages sur les routes, des trains et des bus bondés, un revenu par habitant qui stagne, des primes d’assurance-maladie toujours plus élevées, des hôpitaux surchargés, des services sociaux déficitaires et surchargés de manière disproportionnée par les étrangers, des classes avec souvent seulement deux ou trois élèves d’origine suisse, une criminalité des étrangers élevée, une dépendance croissante vis-à-vis de l’étranger pour l’approvisionnement et aussi de plus en plus de pression sur la beauté du paysage et la nature. Et sur les prétendus travailleurs qualifiés qui immigrent en Suisse sans restriction et sans contrôle en raison de l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE, plus de la moitié ne travaillent pas, tandis que l’autre moitié ne travaille qu’à temps partiel. Cette immigration incontrôlée et effrénée n’est pas durable et détruira lentement notre Suisse si nous ne changeons pas cela de toute urgence.

Le 6 décembre 1992, le peuple et les cantons ont rejeté l’adhésion de la Suisse à l’Espace économique européen (EEE). Le 21 mai 2000, les Suissesses et les Suisses ont approuvé l’accord sur la libre circulation des personnes avec l’UE dans le cadre des « accords bilatéraux I ».

Celle-ci a ensuite été étendue aux pays d’Europe de l’Est (votation du 26 novembre 2006), à la Bulgarie et à la Roumanie (votation du 8 février 2009) puis à la Croatie (arrêté du Conseil fédéral du 16 décembre 2016). Avec l’accord sur la libre circulation des personnes, la Suisse s’est engagée à « prendre en compte » la jurisprudence antérieure de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur le droit de l’Union. Par la suite, le Tribunal fédéral a décidé de reprendre également les arrêts de la CJCE à partir de 1999, à moins que des « raisons valables » ne s’y opposent.

Depuis que la Suisse a renoncé à l’ancien système de contingents pour ses citoyens et donc aux possibilités de maîtriser son immigration en introduisant la libre circulation des personnes avec l’UE, les chiffres de cette immigration ont explosé. Une tendance que le peuple ne veut plus accepter, raison pour laquelle, comme la majorité des cantons, il a approuvé l’initiative populaire contre l’immigration de masse le 9 février 2014. En 2016, cependant, une majorité au parlement s’est prononcée contre la mise en œuvre de la décision du 9 février 2014 de diminuer et de contrôler notre immigration en toute indépendance. Le droit constitutionnel et la volonté du peuple ont ainsi été bafoués. L’ancien président de groupe, Adrian Amstutz (BE), s’est vivement élevé contre cette décision : « … En ne mettant pas en œuvre le mandat du peuple et des cantons de manière à contrôler en toute indépendance notre immigration, le Parlement se livre à une violation éhontée de la Constitution, un fait qui est probablement sans précédent. … Il ne reste rien du mandat du peuple, ni contrôle indépendant, ni nombres et contingents, ni restriction du regroupement familial et des prestations sociales, et la priorité accordée aux personnes travaillant en Suisse est même transformée en priorité pour les chômeurs et les étrangers. … [Même le Conseil le constate :] « … la nouvelle disposition constitutionnelle ne pouvant être mise en œuvre conformément au droit international, le Conseil fédéral estime que l’acceptation de l’initiative par le peuple et les cantons doit être comprise comme un mandat destiné à mettre fin aux engagements internationaux contraires. » C’est exactement ce que le Conseil fédéral a invoqué tout au long de la campagne de votation, exactement ce qu’il a écrit dans le message qu’il vous a adressé, à vous, au Parlement, et exactement ce qui figure dans les explications destinées aux électeurs sur cette votation, présentée comme une menace. … La violation actuelle de la Constitution bafoue notre démocratie. C’est un jour noir pour ce pays. …».

Depuis la non-application de l’initiative sur l’immigration de masse adoptée par le peuple et les cantons, un demi-million net de personnes supplémentaires ont immigré en Suisse, soit plus que la population de toute la ville de Zurich. Si cette immigration effrénée continue, nous compterons 10 millions d’habitants dans quelques années. Et aujourd’hui déjà, nous sommes de plus en plus nombreux partout et notre pays est au bord de l’effondrement dans de nombreux secteurs, car la Suisse est petite et l’espace y est limité.

Mais comme les politiciens de Berne font le contraire de ce que le peuple a décidé, la population doit désormais agir. L’Union démocratique du centre, en tant que parti des classes moyennes, soutient la mise en œuvre de la volonté du peuple et prend au sérieux les innombrables lettres et demandes de citoyennes et citoyens, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’UDC. Le 28 mars 2023, l’UDC du canton de Zurich a décidé à l’unanimité de lancer l’ « initiative pour la durabilité » et, le 1er juillet 2023, les délégués de l’UDC Suisse ont approuvé le lancement de l’initiative populaire fédérale « Pas de Suisse à 10 millions ! (initiative pour la durabilité) ».

Avec le lancement d’aujourd’hui, les Suisses peuvent dès maintenant signer l’initiative pour la durabilité. Engagez-vous, vous aussi, en faveur d’une immigration durable et modérée et signez dès aujourd’hui l’initiative populaire fédérale « Pas de Suisse à 10 millions ! (initiative pour la durabilité) ». Prenons soin de notre belle Suisse !

Thomas Aeschi
Thomas Aeschi
conseiller national Baar (ZG)
 
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