Notre société – aussi bien les ménages que les entreprises – est de plus en plus dépendante de l’énergie. Il suffit pour s’en convaincre de constater les conséquences d’une panne…
Notre société – aussi bien les ménages que les entreprises – est de plus en plus dépendante de l’énergie. Il suffit pour s’en convaincre de constater les conséquences d’une panne informatique.
En ce qui concerne l’économie nous sommes confrontés à trois problèmes principaux:
1. il y tout d’abord l’aspect financier, le prix;
2. il y ensuite la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement;
3. enfin, l’économie n’est pas indifférente aux aspects environnementaux.
Le prix dépend en premier lieu de l’offre et de la demande. Nous n’avons que peu d’influence sur le prix du pétrole ou du gaz. Pour l’électricité, les coûts
varient. L’hydraulique et le nucléaire sont de loin les plus avantageux, et coûtent entre 5 et 7 centimes le KWh. Le photovoltaïque se situe entre 70 et 90 centimes. On se rend donc bien compte que la part du renouvelable doit être limitée.
La libéralisation du marché prévue par la loi révisée sur l’approvisionnement en électricité n’a eu pratiquement aucun effet. Elle ne concerne que la partie énergie tandis que le timbre reste un prix administrée. Les consommateurs n’ont, de plus, pas reçu d’offres. Il n’y a aucune transparence sur le marché, les principaux producteurs ayant un quasi monopole. Je ne suis pas convaincu que l’Elcom puisse effectuer les contrôles nécessaires.
L’Etat joue également un rôle dans la formation des prix. Les communes et les cantons dirigés par des majorités roses-vertes ont introduit des taxes, impôts et autres redevances basés sur la consommation d’énergie. L’UDC y est bien sûr définitivement opposé.
La sécurité de l’approvisionnement dépend de la provenance. Nos fournisseurs de pétrole et de gaz sont des pays dans lesquels la stabilité politique n’est pas assurée à long terme. Le seul domaine dans lequel nous pouvons atteindre un bon degré d’autonomie est l’électricité, mais pour cela, des décisions rapides s’imposent concernant le remplacement de nos centrales nucléaires. Il s’agit aussi de compenser les contrats d’approvisionnement avec la France qui arrivent à échéance dès 2012. De nouveaux contrats de longue durée avec les pays concernés sont incertains étant donné la résistance de l’UE contre de tels accords.
La Suisse joue un rôle de plaque tournante du marché de l’électricité en Europe. Un accord bilatéral sur ce sujet est en cours de négociation. Si sur le fond cet accord est probablement nécessaire, il profite en priorité à l’UE. Il faudra donc être très attentif aux avantages obtenus par notre pays.
La fiabilité de l’approvisionnement se rapporte au court terme. Une interruption de courant n’a bien sûr pas les mêmes conséquences pour un ménage, pour une industrie ou pour un hôpital. La stabilité et la fiabilité dépendent de la qualité des infrastructures. Dans ce domaine notre pays est pour le moment en bonne position. Il s’agit cependant de garantir l’entretien du réseau et d’améliorer les connexions des régions et des réseaux. Plus la part de l’éolien et du photovoltaïque augmente, plus il faut garantir une énergie de remplacement pour la nuit ou lorsqu’il n’y a pas de vent. L’électricité ne peut en effet pour l’instant pas être stockée.
Enfin les aspects environnementaux ne sont jamais oubliés par l’économie. De très nombreuses entreprises ont ajoutée à la politique de qualité une politique environnementale certifiée par la norme ISO 14001. Celle-ci soutient également les recherches et les développements qui améliorent l’efficacité énergétique ou les économies d’énergie. Pour de nombreuses entreprises, et en particulier pour les grandes sociétés, la gestion durable correspond aujourd’hui déjà à une norme établie. Les efforts entrepris à ce niveau apparaissent également dans les rapports annuels d’entreprise. Les entreprises combattent par contre comme l’UDC tous les nouveaux impôts, taxes et autres redevances qui péjorent notre compétitivité.
L’UDC est le parti de l’économie. La politique énergétique est donc une de ses priorités.