Pour une Suisse forte, attrayante et ouverte au monde

Les orateurs qui m’ont précédé ont exposé en détail les développements politiques intervenus ces dernières années en Europe, dans l’UE et en Suisse. Ils ont mis en évidence les conséquences d’une…

Walter Wobmann
Walter Wobmann
conseiller national Gretzenbach (SO)

Les orateurs qui m’ont précédé ont exposé en détail les développements politiques intervenus ces dernières années en Europe, dans l’UE et en Suisse. Ils ont mis en évidence les conséquences d’une adhésion à l’UE pour notre démocratie directe, mais aussi pour notre économie. Partant de ces constats, l’UDC formule les exigences suivantes que vous trouverez également dans le document de fond:

1. Non à l’adhésion à l’UE
Nous l’avons compris: l’adhésion à l’UE comporte de nombreux inconvénients pour la Suisse. Il était donc important que le Conseil fédéral renonce enfin à en faire un objectif stratégique. Mais cela ne suffit pas. Il faut en plus donner une nouvelle orientation à la politique extérieure de la Suisse. Or, cette nouvelle stratégie n’est pas encore claire, car le Conseil fédéral continue de qualifier « d’option » l’adhésion de la Suisse à l’UE. Ce qui compte pour nous, c’est que le Conseil fédéral s’engage ouvertement dans cette nouvelle politique extérieure. L’adhésion à l’UE n’est plus une option.

2. Retrait de la demande d’adhésion
Si le Conseil fédéral réoriente sa politique extérieure et si l’adhésion à l’UE n’est plus une option, la demande d’adhésion déposée à Bruxelles n’a définitivement plus de sens. La conséquence logique est donc qu’elle soit retirée. Toute autre attitude est ambiguë et même malhonnête. – Le retrait de la demande d’adhésion est aussi important pour la politique intérieure. Il fera définitivement comprendre aux fonctionnaires de la Confédération qu’ils doivent cesser de travailler en vue d’une adhésion de la Suisse à l’UE. Et les citoyens sauront enfin à quoi s’en tenir.

3. Non à de nouveaux accords bilatéraux réduisant la souveraineté
La Suisse ne voulant et ne pouvant pas adhérer à l’UE, elle doit régler ses rapports avec les Etats européens par la voie bilatérale. Nous voulons des réglementations contractuelles pour éviter une soumission institutionnelle de la Suisse. En d’autres termes, les accords bilatéraux servent à éviter une adhésion à l’UE et non pas à la préparer. Nous devrons donc nous montrer beaucoup plus critiques à l’avenir en examinant les accords qu’on nous propose. Les accords qui nous apportent des inconvénients, qui réduisent notre souplesse et notre souveraineté doivent être systématiquement refusés. Nous devons avoir ce courage. Notre rôle est de défendre les intérêts de la Suisse et non pas ceux de l’UE. Ce constat vaut tout particulièrement pour le Conseil fédéral.

4. Non à un accord-cadre qui vise à écarter le peuple
La dernière invention des partisans de l’adhésion est ledit « accord d’association », donc un accord-cadre qui résume et ordonne tous les accords bilatéraux conclus jusqu’ici.

Le contenu de cette proposition est totalement flou et les conséquences concrètes d’un tel accord-cadre sont difficiles à apprécier. Mais ce qui est certain, c’est qu’un accord-cadre est le premier pas vers une soumission institutionnelle de la Suisse à l’UE. Donc, une manière d’écarter le peuple et de préparer sournoisement l’adhésion à l’UE. Un tel contrat-cadre doit donc être rejeté catégoriquement.

5. Non au paiement de cohésion
La Suisse adore jouer les premiers de classe quand il s’agit d’appliquer des accords internationaux. Mais le sommet a été atteint quand le Conseil fédéral, dans un geste d’obéissance anticipée, a offert un milliard de francs à l’Union européenne. Des versements de ce genre doivent être clairement refusés.

6. La sécurité doit être garantie
Schengen augmente la sécurité de la Suisse, a affirmé le Conseil fédéral il y a six mois durant la campagne de votation. Il faudra le lui rappeler. Le gouvernement doit donc veiller à ce que

  • la sécurité de la Suisse soit sauvegardée malgré l’accord de Schengen;¨
  • l’autonomie des cantons, donc leur souveraineté en matière de police, soit respectée;
  • la souveraineté de la Suisse soit maintenue à tout point de vue.

7. Les promesses doivent être tenues
Le Conseil fédéral a fait de nombreuses promesses durant la campagne de votation sur la libre circulation des personnes. L’UDC estime donc que le gouvernement a engagé sa responsabilité dans les domaines suivants:

  • le chômage ne doit pas augmenter. Les conditions-cadres économiques doivent être améliorées de manière à ce que des emplois puissent être créés en Suisse. Cela signifie surtout: moins de bureaucratie, moins d’impôts, des finances publiques équilibrées.
  • nous voulons une immigration qualitative et non quantitative.
  • nous ne voulons pas que le taux de criminalité augmente.
  • le Conseil fédéral doit veiller à ce que les œuvres sociales (notamment l’AI, l’assurance-chômage et l’assurance-maladie) ne soient saignées par une immigration abusive.

8. Halte à l’application inutile des normes UE en Suisse
On nous dit en permanence que nous devons être mis sur pied d’égalité par rapport à l’UE et on justifie ainsi la reprise d’innombrables normes UE dans le droit suisse. C’est archi-faux! Nous devons être en meilleure position que nos concurrents de l’UE. C’est la seule voie vers le succès. Nous devons améliorer notre compétitivité, libéraliser notre système législatif, imposer des réformes de fond en politique intérieure. La situation est la même que dans le domaine économique: le succès sourit à ceux qui découvrent une niche du marché et non pas à ceux qui se contentent de copier les autres. Le courage de l’exception, voilà ce que doit être la devise de la Suisse.

9. Non à une fixation unilatérale sur un marché UE isolé
Schengen supprime les frontières et les contrôles de personnes aux frontières. Reste à se demander comment il sera possible de contrôler les marchandises sans contrôler les personnes. En clair, cette situation ambiguë sert-elle à préparer sournoisement l’union douanière avec l’UE? – Nous rejetons catégoriquement cette idée, car une union douanière n’a que des inconvénients pour notre industrie d’importation et d’exportation et, de surcroît, créerait un lien institutionnel avec l’UE. Une libéralisation totale du commerce avec l’UE entraînerait pour la Suisse une fixation totale sur un marché UE largement isolé du marché mondial. La Suisse y perdrait une bonne part de sa liberté et de sa flexibilité commerciales.

10. Pour une politique économique extérieure universelle
Il faudra à l’avenir accorder à nouveau une plus grande place à la politique économique extérieure. La Suisse doit cesser de se focaliser sur l’UE et réactiver ses contacts avec d’autres Etats et continents. Que l’on songe simplement aux marchés de croissance économique comme l’Asie et l’Amérique du Sud.

Voilà ces dix revendications de l’UDC qui sont exposées en détail dans le document de fond. Si ces revendications ne sont pas satisfaites, l’UDC peut à tout moment lancer une initiative populaire ou un référendum.

C’est un fait établi: l’UDC est l’unique parti gouvernemental à s’engager sans réserve pour l’indépendance, la liberté et la neutralité de la Suisse. Nous devons tous travailler dans cet objectif, les délégués, les conseillers communaux, les députés, les parlementaires fédéraux et, bien sûr, aussi nos deux conseillers fédéraux. Le PS a décidé il y a une semaine que l’adhésion à l’UE était clairement l’objectif de sa politique. Le PDC et le PRD ont adopté des positions semblables il y a plusieurs années déjà. Rien n’a changé depuis.

Attaquons-nous donc à nos tâches et soyons fiers d’appartenir à l’unique parti qui s’engage pour la liberté et l’indépendance. Notre document de fond nous offre une bonne base à cet effet.

Walter Wobmann
Walter Wobmann
conseiller national Gretzenbach (SO)
 
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