Notre campagne électorale a commencé le 25 octobre 1999. Depuis ce jour-là, nous préparons l’échéance électorale du 19 octobre 2003 en poursuivant toujours le même objectif: l’application du…
Aliki Panayides, secrétaire générale adjointe UDC Suisse et coordinatrice de la campagne électorale
Notre campagne électorale a commencé le 25 octobre 1999. Depuis ce jour-là, nous préparons l’échéance électorale du 19 octobre 2003 en poursuivant toujours le même objectif: l’application du programme politique de l’UDC, donc le respect du mandat que nous ont donné nos électeurs.
Des analyses aux mesures
Sur la base de l’analyse des résultats des élections 1999, d’un profil des forces et des faiblesses du parti et de l’identification des champs d’intervention, nous avons mis en place un plan quadriennal qui comportait notamment deux objectifs: continuer le renforcement structurel du parti et poursuivre de manière approfondie le travail programmatique. Quelques victoires d’étape ont jalonné ce long et dur processus de travail sous la forme de succès lors des élections cantonales.
Concrètement, deux nouveaux partis cantonaux UDC ont été fondés depuis les élections de 1999, si bien que nous avons atteint l’objectif d’une représentation dans tous les cantons suisses. En outre, de nouvelles sections locales ont été créées et d’autres fondations suivront avant les prochaines élections fédérales. Le nombre de membres s’est accru parallèlement.
Afin de préparer la campagne électorale, nous avons rendu visite à toutes les sections cantonales et déterminé avec elles les besoins structurels et politiques en vue de cette échéance. Nous avons notamment discuté des exigences auxquelles devaient répondre les listes et les candidats. Cette tournée a notamment révélé que toutes les sections appuyaient le programme de l’UDC Suisse. Les informations recueillies durant cette tournée sont entrées dans la planification de la phase « chaude » de la campagne électorale.
Depuis les dernières élections et dans le cadre du travail programmatique du parti, une vingtaine de documents de fond sur des thèmes précis ont été élaborés en même temps que d’innombrables réponses à des procédures de consultation et des prises de position sur l’actualité quotidienne sous la forme de communiqués. Une nouvelle plate-forme électorale a été préparée pour les élections 2003. Il s’agit d’un document qui nous engage face à nos électrices et électeurs et dont nous vérifions l’application dans chacun de nos rapports annuels.
La présence sur Internet a été modernisée. Plus près de l’actualité et plus facile à consulter, le nouveau site Internet de l’UDC a doublé le nombre de ses visiteurs. Nous enregistrons aujourd’hui entre 2000 et 3000 visiteurs par jour.
Une campagne électorale décentralisée pour assurer la qualité suisse
La campagne électorale à proprement parler est menée dans les cantons sur la base de nos entretiens avec les sections cantonales et du concept qui en a résulté. Le secrétariat général de l’UDC Suisse travaille en étroite liaison avec les comités électoraux cantonaux. Nous ne menons pas de campagne électorale véritablement nationale. D’une part, nous manquons de l’argent nécessaire à cet effet, d’autre part, seule une campagne électorale décentralisée permet aux qualités des structures fédéralistes de la Suisse et de l’UDC de s’exprimer pleinement. Ainsi, chaque canton peut se présenter conformément à sa tradition et à la mentalité de ses électrices et électeurs, que ce soit en vert, couleur traditionnelle surtout des sections cantonales alémaniques, en rouge suisse ou en violet à la romande. La diversité des apparitions exprime bien la culture politique de l’UDC qui s’adapte aux différents contextes cantonaux.
Bien que le secrétariat général suisse ne mène pas de véritable campagne nationale, il n’est pas au chômage technique pour autant. Nous fonctionnons avec un effectif normal durant tout l’été et – prestations particulière en cette période électorale – notre service de presse paraîtra toutes les semaines également en juillet. Cela permettra notamment aux candidates et candidats UDC de s’y exprimer. Bien entendu, notre campagne téléphonique se poursuit et chaque semaine un parlementaire UDC répond aux questions et préoccupations du public.
La centrale de l’UDC Suisse est à disposition des candidats, qui le souhaitent, pour leur offrir un support électoral. Via e-mail, nous informons les candidats aussi rapidement que possible sur l’actualité la plus récente afin que leurs connaissances soient constamment à jour. Et nous sommes bien entendu aussi à disposition des médias. En une année électorale, les vacances d’été passent au second plan.
Bousculade pour les places sur les listes
Par rapport à 1999, l’UDC et les Jeunes UDC ont multiplié les listes, notamment parce que l’UDC est présente dans un plus grand nombre de cantons et parce que plusieurs sections participent aux élections au Conseil des Etats. L’effectif de candidats a progressé d’un tiers environ. Les sections cantonales n’ont pas encore toutes nommé leur candidat, mais nous pensons qu’il y aura au total quelque 350 candidates et candidats. Seules deux membres du groupe parlementaire actuel ont annoncé leur démission, Hanspeter Seiler et Lisbeth Fehr. La bousculade pour figurer sur les listes a été si grande dans certains cantons qu’il a fallu créer une liste de femmes ou de Jeunes UDC. L’engagement des candidats est nettement perceptible. Ils sont tous prêts à payer de leur personne et de leur porte-monnaie. Nous ne fixons aucune limite à ce propos. Chacun est libre d’investir autant qu’il veut.
Pour la première fois dans l’histoire des partis gouvernementaux, il y aura cette année une liste composée exclusivement de Suisses de l’étranger. UDC International a en effet placé une liste de sept personnes dans le canton de Bâle-Campagne. Elle est conduite par Rolf Schudel, président d’UDC International et délégué des Suisses de l’étranger. Cette liste a suscité un vif écho parmi les Suissesses et Suisses de l’étranger. Un récent sondage effectué parmi les Confédérés votant à l’étranger est arrivé à la conclusion que la majorité de ceux-ci votaient pour les partis de gauche. Ce résultat semble avoir exaspéré beaucoup de monde. Nous espérons bien entendu que de nombreux Suisses de l’étranger suivront l’exemple de celui d’entre eux qui nous a annoncé à la suite de cette enquête qu’il allait immédiatement se faire inscrire sur le registre des électeurs et voter pour l’UDC.
Le plus petit budget électoral des partis gouvernementaux
Le nombre accru de listes et de candidats nous a contraint de doubler le budget par rapport à 1999. Il s’avère néanmoins aujourd’hui que le montant de 800’000 francs que nous destinons à ces élections est le plus faible parmi les partis gouvernementaux. Si ce budget est si modique, c’est parce qu’il est financé par les ressources habituelles du parti, donc les cotisations des membres et des partis cantonaux, les contributions des élus, la contribution de la Confédération au groupe et, enfin, par quelques dons. Contrairement à ce que l’on entend fréquemment, Christoph Blocher verse au parti suisse uniquement sa contribution d’élu UDC.
Ce budget nous suffit parce que nous ne gaspillons pas nos moyens dans des campagnes d’affichage visant à attirer la sympathie du public ou dans la distribution de brosses à dent. Il nous sert essentiellement à financer la documentation et la formation des candidats. Nous avons mis à disposition des candidats un classeur de quelque 200 pages avec des informations de base. En outre, nous avons organisé divers cours, par exemple des cours de rhétorique ou des séminaires sur la santé publique.
Soutenir les femmes sans contrainte
20% environ des candidats UDC sont des femmes. Vous voyez la plupart d’entre elles sur l’affiche des femmes. Nous montrons ainsi que, contrairement à divers commentaires, l’UDC est également portée par des femmes fortes. Preuve en est que les listes des partis cantonaux comprennent plusieurs présidentes et vice-présidentes de section.
Les Femmes UDC disposent d’un budget électoral spécial. Nous refusons cependant les quotas et autres contraintes. Les sections cantonales sont libres d’agir, mais les femmes figurent généralement à des bonnes places. L’UDC présente des listes féminines dans deux cantons, Berne et Valais. Dans d’autres cantons, comme par exemple Zoug, il n’y a pas de femmes sur la liste. Cette manière de faire est conforme à la volonté des électeurs, comme le confirment également les résultats des élections. Les électeurs ET les électrices ne veulent pas de candidates imposées par des quotas, mais ils veulent pouvoir désigner leurs candidats dans un choix qui leur convient.
Les développements politiques de ces prochaines semaines donneront certainement à nos candidates et candidats ainsi qu’à nous-mêmes l’occasion de présenter nos exigences et nos propositions pour résoudre enfin les graves problèmes que doit affronter notre pays.