Bien que nous ayons généralement été informés de comptes annuels de la Confédération dans les chiffres noirs ces dernières années, cette situation ne saurait faire oublier qu’il existe encore un…
Bien que nous ayons généralement été informés de comptes annuels de la Confédération dans les chiffres noirs ces dernières années, cette situation ne saurait faire oublier qu’il existe encore un grand besoin d’agir. Comme auparavant, le contrôle des tâches censé donner à la Confédération une marge de manœuvre pour se lancer dans de nouvelles actions d’envergure n’a pas été effectué. Et il est impératif de remettre de l’ordre dans le bud-get fédéral, à travers des économies supplémentaires. Par ailleurs, il est nécessaire d’optimiser les conditions-cadres pour l’économie. C’est alors seulement que la compétitivité pourra être maintenue à long terme et même renforcée.
Assainir les finances publiques
En début de semaine, l’Administration fédérale des finances a publié les statistiques « Finances publiques 2011 ». Les chiffres sont certes réjouissants par rapport à ceux de la plupart des autres pays européens mais ils ne sauraient occulter le fait que de grands efforts de réduction des coûts restent nécessaires pour maintenir l’ordre dans le budget fédéral.
Il ne faut guère s’attendre à une augmentation supplémentaire des recettes par rapport à l’an dernier. En revanche, une hausse des dépenses atteignant non moins de 4,6 % est prévue. Inutile de préciser que ce développement entraînera de nouveaux problèmes. Si l’on examine à la loupe les dépenses classées par domaine, on remarque vite où il faut agir : la « protection sociale », a par exemple constitué l’année dernière le plus gros poste de dépenses, et de loin, avec une part de 31,1 % des charges totales. Mais d’autres domaines, tels que les « relations extérieures », ont enregistré une croissance continue des coûts. L’attention de l’UDC a également été attirée à plusieurs reprises au cours de la dernière législa-ture sur le fait que la croissance des effectifs du personnel dans l’administration fédérale doit une fois pour toutes être stoppée et qu’une limite supérieure doit être fixée. Il est intolérable que l’appareil étatique voie son personnel augmenter année après année. Les moyens financiers affectés à l’informatique et aux conseils externes doivent également être réduits. Le mandat du Parlement pour une évaluation des tâches et une restriction cohérente aux tâches essentielles de la Confédération doit enfin être pris en main. Au cours de la dernière législature, le Conseil fédéral n’a malheureusement pas fait montre de la volonté politique nécessaire.
Quand bien même, conformément aux prévisions, la dette publique baisserait d’un point d’ici la fin de l’année 2011 par rapport à l’année dernière, elle s’élèverait toujours à près de 110 milliards de CHF. La réduction de la dette publique doit donc être poursuivie sans réserve. L’assainissement des finances fédérales ne doit en aucun cas être remis en question. Par conséquent, l’UDC examinera minutieuse-ment le budget et le plan financier du Conseil fédéral, puis émettra diverses propo-sitions d’économies.
Optimiser les conditions-cadres de l’économie
Outre les économies, il convient également d’améliorer de manière significative les conditions-cadres pour les entreprises. Dans l’économie mondialisée, les entreprises choisissent la place économique qui offre les meilleures conditions. Un faible taux d’imposition est crucial dans ce contexte. Pour un pays de petite taille et pauvre en ressources comme la Suisse, une imposition des sociétés, compétitive au niveau international, est d’une importance fondamentale pour assurer la prospérité. Or, durant la législature qui se termine actuellement, le Conseil fédéral et le Parlement ont décidé d’alourdir la charge fiscale par des impôts et taxes supplémentaires. Rien qu’au début de l’année 2011, ils ont accablé les citoyens et les entreprises de plus de CHF 4 milliards supplémentaires en impôts, taxes et redevances.
Les conséquences de la force du franc suisse ont touché de plein fouet de nombreux entrepreneurs. Les entreprises ont essayé, à travers des mesures telles l’augmentation de la productivité, la réduction des coûts et une prolongation des heures de travail, de contrer les effets négatifs du franc fort.
Bien que ces mesures aient pu, dans certains cas, calmer cette situation tendue, d’autres mesures sont impératives : En ce qui concerne l’imposition des sociétés, il est important de donner un signe fort, surtout pour envoyer un signal aux investisseurs potentiels. Le développement économique de la place industrielle Suisse devrait être effectué principalement par des incitations fiscales et en réduisant la paperasserie et les charges étatiques. Pour cette raison, il y a désormais lieu de s’atteler enfin à la réforme fiscale des entreprises III et de la mettre en œuvre. L’impôt sur les bénéfices doit être abaissé et les droits de timbre, purement et simplement supprimés.
Les éventuelles incitations fiscales pour une meilleure inclusion des régions éco-nomiquement plus faibles doit rester possible, l’autonomie fiscale cantonale ne peut être contestée ou affaiblie. Il est nécessaire de poser des jalons pour renforcer la place économique suisse, ce qui doit être fait principalement par le biais d’allégements fiscaux.
Le principal objectif à l’heure actuelle devrait être de préserver les places de travail en Suisse. Pour atteindre ce but, il est nécessaire d’alléger l’imposition. L’introduction de nouveaux impôts tels que l’impôt sur les successions prévu par la gauche a au contraire un effet néfaste et contre-productif. Dans un environnement économique de plus en plus concurrentiel, il faut attirer des investisseurs potentiels par des conditions-cadres avantageuses.
Une charge fiscale globale la plus faible possible pour les entreprises génère une augmentation de la substance fiscale et donc davantage de recettes fiscales.