Qu’est-ce que la patrie pour moi ? C’est l’endroit où je vis, mais la patrie, ce sont aussi les femmes et les hommes qui m’entourent et qui partagent mes valeurs, les valeurs suisses. Quand il est question de patrie, je pense spontanément à un de mes endroits préférés, le « Kessel », un point de vue exceptionnel dans la vallée d’Üschinen, à 2000 mètres au-dessus de la mer d’où l’on jouit d’une belle vue sur la vallée et sur Kandersteg, la commune où j’ai grandi.
C’est là que j’ai passé mes étés avec mes parents sur l’alpage avec une soixantaine de bétail. Et c’est là que mon frère, tout comme autrefois mes parents, fabrique le fameux fromage d’alpage de l’Oberland bernois AOC. Chaque premier août nous célébrons avec d’autres familles d’armaillis la fête nationale sur le Kessel. Je me souviens – j’étais alors gymnasien – quand j’étais couché dans l’herbe tendre, observant les sommets enneigés autour de moi. L’air était doux et un léger vent soufflait. Je me sentais libre, protégé, en sécurité. Ce sentiment agréable, je me le rappelle volontiers dans des situations déplaisantes ou de stress.
Ce n’est pas seulement cet environnement, cette nature qui me font du bien. Ce sont aussi les souvenirs d’hommes et de femmes qui ont inculqué à l’enfant que j’étais des valeurs comme l’ardeur au travail, l’endurance et l’engagement. Ce monde simple, souvent dur, mais très beau m’a marqué davantage et plus durablement que les théories entendues dans les auditoires de l’EPF de Zurich ou de l’Université de Rochester. Nombre de personnes de gauche trouveront sans doute que je délire et que je soigne des clichés. Pourtant, ce sont en fin de compte ces valeurs qui ont donné naissance au modèle de succès suisse. Ce n’est que grâce à ces valeurs que s’est développée une industrie performante qui exporte aujourd’hui ses produits de qualité dans le monde entier et qui forme la prospérité de la Suisse. Le patriotisme est un sentiment positif. Je cite à ce propos un passage de notre programme politique:
« Nous avons le droit d’être fiers et reconnaissants de pouvoir vivre en Suisse. Jamais la Suisse n’a pratiqué un nationalisme du sang et du sol. La Suisse n’a jamais été une monarchie; jamais elle n’a suivi un dictateur, jamais non plus elle ne s’est laissé éblouir par les utopies meurtrières du socialisme. Cette répugnance face à toute tentative de mise sous tutelle – de l’extérieur comme de l’intérieur – s’explique par la manière dont s’est créée la Suisse. La Suisse s’est développée au fil des siècles en manifestant d’emblée une forte volonté d’indépendance. Nous connaissons une participation démocratique de la population qui remonte jusqu’au début de la Confédération. Guillaume Tell symbolise le droit à la résistance, Arnold von Winkelried le principe confédéral « un pour tous, tous pour un », Saint-Nicolas de Flue la Suisse consciente de ses limites (« N’étendez pas trop votre barrière ») et capable de surmonter ses contradictions politiques, linguistiques et confessionnelles dans l’engagement pour la patrie commune. Le message fondamental illustré par ces symboles – autodétermination et non soumission à une autorité extérieure – est accessible à chacun indépendamment de son origine. Voilà précisément la force intégrante de l’idée suisse. »
Nous avons un problème avec les étrangers
Ces idéaux tranchent avec un monde très différent que je rencontre quotidiennement. Durant mes nombreux voyages à travers la Suisse, je vois toujours le même tableau dans les grandes gares: des groupes de migrants économiques alcoolisés, habillés de vêtements de marque, traînant partout, des gens qui ne veulent manifestement pas s’intégrer, qui ne savent pas quoi faire de leur temps et qui vivent aux frais des contribuables. Qu’on le veuille ou non, les statistiques sont parfaitement claires: quelque 50% des assistés sociaux sont des étrangers bien que leur part à la population ne représente « que » 25%. Constat semblable concernant les crimes violents: là encore, le nombre de malfaiteurs étrangers est disproportionné. Il ne s’agit pas d’une invention de ma part, mais de chiffres confirmés de la Confédération. Durant le débat au Conseil national sur ce thème, nous avons interpellé la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. L’ancienne ministre de la justice refusait obstinément d’admettre que la Suisse a un problème de criminalité étrangère. Elle préfère parler d’un « problème d’hommes ». Bien, Mesdames et Messieurs, nous avons donc un problème avec les étrangers.
En l’espace de dix ans les charges sociales ont passé d’un milliard à 2,7 milliards de francs. Bien que le nombre de requérants d’asile baisse, les charges de la Confédération dans ce secteur ne cessent d’augmenter. Aujourd’hui, la Confédération dépense quelque 2 milliards de francs pour l’asile. Mais comme la Confédération ne paie plus pour l’assistance sociale dans le domaine de l’asile après sept années au maximum, les cantons et les communes doivent passer à la caisse. En d’autres termes, les contribuables se font ponctionner. Les hommes et les femmes qui travaillent durement dans la vallée d’Üschinen doivent aussi payer pour les migrants économiques.
S’engager pour une Suisse libre et sûre, c’est forcément voter UDC
Nous avons le devoir de conserver notre magnifique patrie pour les générations à venir. Mais pour cela, la Suisse doit rester libre et sûre. Le thème de la migration est donc en tête de liste de nos actions politiques : d’une part, nous avons à défendre notre initiative de limitation, d’autre part, nous continuons de faire pression dans le domaine de la sécurité et d’exiger une politique d’asile plus stricte. Nous formons un pôle opposé à la gauche, mais aussi au centre qui ne sait jamais très bien où il se situe. Je cite une fois de plus notre programme :
« La gauche politique entretient des rapports perturbés avec la patrie. Son comportement masochiste à l’égard de la Suisse nuit à notre pays et aussi à l’intégration: quand on refuse de s’engager soi-même pour la Suisse, on ne doit pas s’étonner de voir l’émergence de sociétés parallèles parmi les migrants, voire de courants extrémistes comme l’islam politique qui occupent l’espace vide. Celles et ceux qui nient et méprisent la patrie sont aussi les premiers à se presser aux portes de l’Union européenne dans le but de détruire définitivement les bases de l’identité suisse. »
Conclusion : celles et ceux qui s’engagent pour une Suisse libre et sûre ne peuvent voter que pour l’UDC l’automne prochain. L’UDC est le seul parti qui se bat pour que les Suissesses et les Suisses puissent à nouveau décider seuls si des étrangers peuvent vivre et travailler en Suisse ou s’ils ne le peuvent pas.
L’UDC est le seul parti qui s’engage sans relâche depuis quatre ans contre l’accord-cadre avec l’UE, ledit accord institutionnel. Aujourd’hui, quelques mois avant les élections, nous recevons certes un peu de soutien de la gauche en raison de la menace de supprimer la protection des salaires, mais nous comprenons bien le jeu auquel joue la gauche quand nous entendons Levrat déclarer: « Nous voulons à nouveau négocier après les élections. » Nous le savons bien : le PS veut pousser la Suisse dans l’UE et l’accord-cadre est un pas important dans cette direction. Il est donc évident que la gauche fera tôt ou tard des concessions en termes de protection des salaires. L’UDC, elle, ne s’inclinera pas. Jamais nous n’accepterons la reprise automatique de lois étrangères, des juges étrangers et une menace de sanctions si la Suisse ose désobéir. Ici comme ailleurs : seule l’UDC se battra jusqu’au bout pour la liberté.
Nous demandons des peines plus sévères
L’UDC s’engage aussi pour plus de sécurité à l’intérieur du pays quand elle exige des peines plus sévères dans le débat sur l’harmonisation du cadre pénal. Le « rabais pénal » accordé aux récidivistes doit être supprimé; la durée maximale des peines privatives de liberté doit être portée de 20 à 60 ans et la violence et les menaces dont font l’objet les autorités et les fonctionnaires doivent être punies plus sévèrement. De plus, l’UDC réclame l’introduction de peines minimales pour les délits de pornographie enfantine et de pédophilie. Les mariages d’enfants doivent aussi être poursuivis plus sévèrement. C’est là encore un problème qui s’est aggravé à cause de l’immigration.
Et enfin nous nous battons pour la sauvegarde de notre belle patrie comme je l’ai dit au début de mon exposé. Pour cette raison, l’UDC s’oppose à un droit de l’aménagement du territoire qui interdit tout développement de l’espace rural et à une politique agricole qui oblige la Suisse d’importer encore plus de denrées alimentaires des quatre coins du monde. Voilà la vision globale qui se reflète dans notre programme politique pour la législature à venir. Avec notre slogan « Libre et sûr – je le veux, je le vote » nous nous lançons hautement motivés dans cette campagne pour notre merveilleux pays, pour notre patrie.