Introduite en 1960, l’assurance-invalidité AI est un des principaux piliers de notre sécurité sociale à côté de l’AVS et de la prévoyance professionnelle. L’idée qui a présidé à son institution est cl
Introduite en 1960, l’assurance-invalidité AI est un des principaux piliers de notre sécurité sociale à côté de l’AVS et de la prévoyance professionnelle. L’idée qui a présidé à son institution est claire: donner un revenu de remplacement aux personnes incapables d’exercer une activité lucrative. Cette incapacité de travailler doit cependant être comprise de manière générale: il ne suffit pas qu’une personne ne puisse plus exercer la profession qu’elle a apprise ou dans laquelle elle a travaillé en dernier pour qu’elle ait droit à une rente. Incapacité de gain signifie impossibilité d’exercer n’importe quelle activité lucrative. La collectivité ne doit apporter son aide que si la personne concernée n’est plus capable de subvenir à ses besoins malgré de réels efforts et preuves de souplesse.
Il faut tout de même rappeler que les bénéficiaires d’une rente AI vivent à charge des personnes qui travaillent. Ce principe est parfaitement acceptable – mais uniquement si la personne soutenue est véritablement en situation de détresse. L’idée de base de l’AI est en effet de d’offrir un soutien à une personne durement touchée par le sort tout en lui permettant de revenir à la vie professionnelle si les circonstances le lui permettent.
Cette idée fondamentale de l’AI a été de plus en plus ignorée ces dernières années. La 5e révision de l’AI vise précisément à la remettre à l’honneur. Le but de l’AI est d’aider, et non pas simplement de redistribuer l’argent. La réforme sur laquelle nous votons le 17 juin 2007 comprend donc pour l’essentiel les huit mesures suivantes:
En résumé nous pouvons constater ce qui suit: cette 5e révision de l’AI n’est pas seulement une mesure d’économie indispensable, mais aussi un renforcement du dispositif de réintégration qui permet aux personnes véritablement handicapées de revenir au marché du travail. Elle redonne toute sa valeur au principe de la responsabilité individuelle