Parmi les scènes les plus émouvantes du Guillaume Tell de Schiller, il y a le dialogue entre Stauffacher et sa femme Gertrude. Elle conseille de résister face aux baillis étrangers alors que son…
Parmi les scènes les plus émouvantes du Guillaume Tell de Schiller, il y a le dialogue entre Stauffacher et sa femme Gertrude. Elle conseille de résister face aux baillis étrangers alors que son mari met en garde contre la puissance des oppresseurs: « Nous autres hommes, nous pouvons mourir en un vaillant combat, mais votre destin, à vous, quel sera-t-il? » Gertrude fait alors la célèbre réponse: « Le choix ultime, même le plus faible en dispose. Un saut depuis ce pont et je suis libre. »
Ce choix fondamental entre liberté et mort, dont Schiller tire sa poésie, est aussi un raisonnement central de notre patrimoine culturel: le libre choix basé sur la responsabilité individuelle, un choix dont on doit aussi assumer les conséquences. Nombre de drames antiques tirent également leur substance de cette alternative essentielle. Le choix entre le bien et le mal et, finalement, entre le paradis et l’enfer marque le monde des légendes du Moyen Age. Et le choix entre liberté et servitude est le grand thème du classicisme d’Europe occidentale.
Le bien et le mal, la justice et l’injustice, la liberté et la servitude, autant de contradictions qui obligent chaque individu à se déterminer, à faire en permanence un choix clair et net. Ces contradictions fondamentales ont influencé la vie des humains durant des siècles; elles ont servi de repères, ont imposé des lignes.
Cette idée extraordinaire anime toute notre histoire: la liberté de décider. La conception occidentale de la vie trouve son expression poétique dans les contes et poèmes. Elle est à la base de l’idée de l’Etat dans les démocraties citoyennes comme celle de la Suisse: la libre décision dans la vie privée, la libre décision dans la vie professionnelle, la libre décision en tant que citoyen – toutes ces libertés sont indissociablement liées à la volonté d’assumer la responsabilité d’un choix.
La gauche nous prend la liberté et la patrie
Ces dernières décennies nous ont fait oublier qu’il n’y a pas de liberté sans responsabilité individuelle. La paresse de la prospérité s’est installée. L’individu gâté par son pouvoir de consommation ne veut plus choisir; il exige un peu de tout et, surtout, il refuse d’assumer les conséquences de son choix. Il faut dire que l’idéologie de mai 68 lui fournit une large panoplie de prétextes sociaux pour le confirmer dans son attitude. La théorie de ces chambardeurs gauchistes de la société se résume fort simplement: « Quel que soit ton choix, la faute incombe toujours aux autres; quelles que soient les conséquences de ton comportement, tes concitoyens paieront les dégâts. »
Nous, en tant que membres de cette société, en tant que contribuables, nous devons porter les conséquences de ces errements individuels: nous payons les thérapies des toxicomanes, l’enseignement spécial pour les jeunes récalcitrants, le traitement psychiatrique des criminels, la BMW d’un escroc de l’aide sociale, etc.
La gauche refuse la responsabilité individuelle: autrefois chacun devait choisir entre le bien et le mal; aujourd’hui on construit une explication psychologique pour chaque manquement et chaque crime. Le malfaiteur est déchargé de sa faute qui est mise sur le compte de la société. Du coup, des toxicomanes deviennent des malades, des brutes des Balkans deviennent des traumatisés de la guerre, des trafiquants de drogues noirs deviennent des victimes du racisme, des musulmans refusant de s’intégrer deviennent des incompris.
La gauche prive les citoyens des valeurs et des repères. Plus rien n’est sérieux. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Tout est multicolore, brillant, scintillant. Tout est Benetton et caméléon. L’ordure devient art. La surpopulation étrangère devient enrichissement culturel. L’abandon est progrès. Voilà comment la gauche idéologique a miné notre tradition et notre culture.
Et notre Etat qui a été fondé sur un libre choix et la volonté d’assumer la responsabilité de ce choix? Et notre système légal qui distinguait précisément entre justice et injustice? Et nos lois qui étaient autrefois peu nombreuses, mais séparaient clairement et dans un langage compréhensible pour tous, ce qui est permis et ce qui est interdit?
Cette clarté et cette séparation nette ont été remplacées par l’imprécision, par le flou. Tout est un peu valable et rien ne vaut vraiment. Des employés de la justice et des juges de gauche ignorent la volonté populaire et décident souverainement selon un droit imprévisible appelé droit public international. Ils enlèvent au peuple le droit de décider librement; ils mélangent notre régime légal avec le droit islamique et appliquent en Suisse les lois musulmanes du mariage. Quant au nouveau droit sur l’asile que le peuple a massivement approuvé l’automne dernier, ils ont déjà réussi à le diluer au point de le rendre presque inefficace.
Peu de gens ont encore le courage de distinguer clairement, de nommer les choses par leur nom. Un non ou un oui clair et net est très mal vu. Mais cette attitude nous fait perdre la liberté du choix. Donc notre liberté en général. Car le monde n’a nullement perdu sa polarité qui est en fait éternelle. Celle-ci est simplement cachée, dissimulée par des fumigènes verbaux. On tente de nous faire croire en un monde virtuel de médias de gauche, de politique de gauche, un monde composé de rêveurs qui refusent de voir la réalité.
L’UDC se bat pour la Suisse
Un regard perspicace repère rapidement l’hypocrisie de cette bien-pensance qu’on célèbre tous azimuts: des gardiens gauchistes brandissent la loi antiraciste contre tous ceux qui osent formuler la moindre critique. C’est tout de même curieux: voilà tout à coup une disposition légale qui trouve une application stricte. Et que dire de la conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey qui plaide au Rütli pour une société sans frontières? Elle prononce son discours dans un réduit gardé par la police devant un public trié sur le volet. Les claqueurs à l’intérieur, les critiques à l’extérieur – comment mieux symboliser la polarité?
La méfiance de la population ne cesse de croître. Les réactions imposantes à notre initiative sur le renvoi confirment que le peuple en a ras le bol des compromis pourris. La campagne de l’UDC agit comme un réveil: notre appel à élire est un appel à choisir, un appel à décider. Nous révélons la réalité; nous élimons les mensonges de la gauche qui cherche à endormir les gens.
Nous nous présentons avec un programme clair – notre programme. Voilà traduite en revendications politiques toute la tradition suisse de la responsabilité individuelle, de la liberté et de la démocratie. Nous offrons ainsi aux Suissesses et aux Suisses une ligne de conduite claire. Aux Suissesses et aux Suisses qui respectent encore les valeurs de leur pays; aux Suissesses et aux Suisses dont la prospérité acquise par un dur travail est menacée par un fisc accapareur; aux Suissesses et aux Suisses dont la liberté est rognée par un flot d’interdictions et de prescriptions; aux Suissesses et aux Suisses dont l’Etat ne veut plus garantir la sécurité.
Seule l’UDC offre un véritable choix lors de ces élections. Ce choix est le suivant: liberté ou socialisme, patrie ou mélange multiculturel, sécurité ou criminalité, prospérité ou appauvrissement, Occident ou islam, UDC ou rouge-vert.
Nous devons bien faire comprendre au peuple l’importance de ce choix. C’est notre tâche. Cette responsabilité repose sur nos épaules, sur nous en tant que candidates et candidats de l’UDC. Allez dans la rue, allez chez les gens. Nous nous engageons pour la Suisse, nous défendons la Suisse. Nous ne faisons pas campagne pour nous, mais nous nous battons pour l’avenir de notre patrie, pour les générations qui nous suivront. Leur gratitude nous est acquise!