Vous vous demandez sans pourquoi nous avons besoin d’un soulèvement paysan.
Si la politique et les associations professionnelles ne sont plus capables de corriger les dysfonctionnements, il faut…
Vous vous demandez sans pourquoi nous avons besoin d’un soulèvement paysan.
Si la politique et les associations professionnelles ne sont plus capables de corriger les dysfonctionnements, il faut la pression de la base et celle-ci doit forcément passer par une manifestation d’envergure nationale.
L’OFAG et la conseillère fédérale Doris Leuthard cherchent par tous les moyens à exposer l’agriculture aux forces du marché libre.
Compte tenu du niveau élevé des prix suisses et du degré d’approvisionnement exceptionnellement bas de notre pays, cette politique est irresponsable. Récemment, on a m’a annoncé sur une offre des tarifs horaires allant jusqu’à 150 francs. Monsieur Bötsch, Monsieur le Conseiller aux Etats Schweiger, Madame la Conseillère fédérale Leuthard veulent adapter le niveau des prix en Suisse à celui de l’UE. Monsieur Schweiger a récemment affirmé dans le journal « Schweizer Bauer » qu’un accord de libre-échange entraînerait une hausse des prix à la production. Le fait est qu’avec un tel accord nous devrions aujourd’hui déjà livrer le lait à 35 centimes. Madame la Conseillère fédérale Leuthard demande entre autres un renforcement des critères de qualité pour augmenter nos chances sur le marché UE. Aujourd’hui déjà, la production suisse est unique par la sévérité de sa législation sur la protection des animaux et de ses critères de qualité. Que veut-elle de plus?
Nous rejetons catégoriquement la tentative de d’appâter l’agriculture avec une réserve au bilan pour la rallier à l’accord de libre échange. L’OFAG est le principal responsable de l’actuelle crise laitière. C’est vrai: les organisations de producteurs ont demandé des quantités supplémentaires. Cependant, l’OFAF a violé son propre règlement en répartissant plus de 5% de quantité supplémentaire tout en sachant pertinemment qu’un seul pour-cent entraînerait une chute des prix. De plus, plus de 70 millions de kg de lait ont été livrés via les quantités supplémentaires autorisées. On peut supposer que 5% du lait de restriction, qui a été décompté à 25 centimes, ne servira pas comme cela est prescrit à fabriquer de la poudre de lait entier, mais sera transformé en poudre de lait maigre. Encore une façon de produire des excédents de beurre. Cette poudre de lait sera stockée et non pas exportée.
De plus, le très vanté accord avec l’UE sur le fromage a complètement échoué. Les importations supplémentaires nous font perdre continuellement des parts au marché indigène. Durant le premier semestre plus de 1000 tonnes de fromage supplémentaire ont été importées. Cela ne peut pas continuer ainsi, nous avons besoin de corrections. Nous voulons un dispositif contraignant pour le contrôle des quantités, comme je l’ai demandé dans ma motion. De plus, il faut faire toute la lumière sur les quantités supplémentaires ainsi que sur les produits en poudre. L’exploitation paysanne familiale a le droit d’exister. Elle ne doit pas être sacrifiée sur l’autel d’un accord de libre-échange agricole.
Seule la pression de la base qui s’exprimera dans cette manifestation permettra de corriger ce mauvais cap.