Si l’on observe le comportement de vote dans les bastions de l’UDC, on est étonné, voire horrifié. En effet, dans de nombreux endroits, les décisions concernant les projets de politique économique vont à l’encontre des mots d’ordre de l’économie. Manifestement, l’économie et les associations économiques ont un problème de crédibilité. Si l’on se donne la peine d’en demander les raisons, on obtient, de la part de nos membres, la réponse suivante : « Pourquoi l’économie devrait-elle aller trop bien ? Alors il y a encore plus de prétendue pénurie de main-d’œuvre qualifiée et plus il y a de pénurie de main-d’œuvre qualifiée, plus il y a d’immigration. Et nous, les Suisses, restons sur le carreau. Nos travailleurs âgés perdent leur emploi, nous tous ne trouvons pas de logement abordable, nous avons des routes encombrées, des trains bondés et toujours moins de qualité de vie ». Voilà les voix de notre base.
Beaucoup de nos concitoyens ont le sentiment que leur prospérité diminue, qu’ils deviennent de plus en plus pauvres. Et ce serait la faute à l’explosion démographique de notre pays. Mais est-ce vraiment vrai ? Je suis au regret de vous dire que oui, c’est vrai ! En 2022, la Banque nationale table sur une croissance réelle de 2 % du produit intérieur brut. Mais avec tous les citoyens de l’UE, les ressortissants de pays tiers, les demandeurs d’asile, les Ukrainiens et les Russes déserteurs, notre population augmentera de 2.3 à 2.5 pour cent. Cela signifie que la croissance économique se répartit donc sur un plus grand nombre de personnes et que, calculée par habitant, la prospérité diminue.
Mais il y a pire : l’essence pour les automobilistes, le chauffage et l’électricité deviennent de plus en plus chers. De nombreuses communes doivent augmenter les impôts en raison de la construction d’écoles et d’infrastructures suite à l’immigration, tout comme certains cantons. Les primes d’assurance maladie augmentent de 6.6 %, ce qui n’est pas étonnant : chaque nouvel arrivant bénéficie dès le premier jour de l’ensemble des prestations de notre système de santé, sans avoir contribué auparavant à hauteur d’un centime. Les immigrés profitent dès le premier instant de notre fortune nationale accumulée pendant des décennies, voire des siècles, qui doit ainsi être répartie sur toujours plus de têtes.
Il faut savoir à ce propos : Entre 1945, la fin de la Seconde Guerre mondiale, et 2001 – donc avant l’introduction de la libre circulation des personnes – la Suisse a connu année après année une croissance du produit intérieur brut réel par habitant de 2 % en moyenne. Depuis 2007, année de l’introduction de la libre circulation complète des personnes, la prospérité par habitant a stagné et, selon plusieurs études, elle a même diminué ! De plus, l’explosion démographique ne fait qu’aggraver la pénurie de main-d’œuvre qualifiée tant déplorée. C’est une spirale sans fin, un cercle vicieux ! Seuls 50% environ des immigrés ont un emploi, et certains d’entre eux ne travaillent même qu’à temps partiel. Or, il faut bien subvenir à leurs besoins, que cela soit dans les domaines de la santé, de l’éducation, des infrastructures, de l’électricité, de l’administration, des transports publics et privés, des services, etc. La pénurie de main-d’œuvre qualifiée est un jeu sans limites ! Mais malheureusement, ce n’est pas un jeu, c’est une réalité amère. Je suis certain que si la Suisse comptait huit millions d’habitants ou moins, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée serait bien moins aiguë.
Mesdames et Messieurs, si nous voulons sauver notre prospérité et notre qualité de vie et laisser quelque chose à nos enfants, nous devons stopper l’explosion démographique. Jetzt ! Tout de suite ! Subito ! Le peuple suisse l’a d’ailleurs décidé en 2014, cela est inscrit depuis dans la Constitution. Les citoyennes et citoyens sont appelés à ne pas tolérer une Suisse à 10, voire 12 millions d’habitants. Si nous voulons laisser à nos descendants une certaine qualité de vie, s’ils doivent encore vivre un peu de cette Suisse telle que nous l’avons encore vécue, nous devons à nouveau gérer l’immigration de manière autonome.
Personne ne demande un arrêt total de l’immigration. Mais nous voulons l’organiser de manière raisonnable et privilégier la qualité à la quantité. Les citoyens sont appelés à voter pour le parti qui mettra un terme à l’afflux démentiel de personnes toujours plus nombreuses, au lieu de soutenir les abus sociaux et l’asile, les bandes de passeurs et la criminalité. Et ce parti, ce seul et unique parti, c’est l’UDC !