Sous le prétexte fallacieux de « sauver la planète », la gauche et les milieux écologistes se parent de vert, mais ils commettent deux erreurs : Ils oublient que, dans la lutte contre les gaz à effet de serre, notre pays est aujourd’hui déjà en bonne voie, voire exemplaire.
En dix ans, la Suisse a réduit sa consommation de CO2 de 24%. Notre production d’électricité ne génère quasi pas de CO2. Seconde erreur : ils oublient, ils restent curieusement muets, lorsqu’on évoque la Chine qui produit 275 fois plus de gaz à effet de serre que notre pays. Et qui, pendant le temps où, chez nous, on palabre… construit 120 nouvelles centrales électriques au… charbon !
Pour sauver la planète, cette loi ne sert à rien : elle est inutile !
Inutile parce que, lorsque nous ne pourrons plus nous payer notre essence, nous pratiquerons le tourisme à la pompe.
Inutile parce que, lorsque nos produits agricoles seront trop chers pour notre porte-monnaie, nous importerons de l’étranger, de là où l’on produit dans des conditions qui ne protègent vraiment pas l’environnement.
Dans ces deux cas, nous exportons la production de CO2 au-delà de nos frontières. Mais nous aurons bonne conscience. Non, cela s’appelle simplement se tirer une balle dans le pied !
Revenons maintenant au côté pervers de cette loi « fiscale ». Oui, fiscale car, à défaut de « sauver la planète », cette loi creuse le porte-monnaie de nos concitoyens et concitoyennes. Il faut relever les augmentations, impôts déguisés, et autres taxes nouvelles qui nous attendent… Dans cette optique, j’aime à dire que cette loi sur le CO2 est une loi sur le Contribuable Otage au carré !
Les agriculteurs et les campagnards injustement frappés
Cette loi frappe aussi durement les exploitations agricoles. Pensons seulement à la facture du diesel qui alimente les moteurs des machines agricoles. Aujourd’hui toujours, les moteurs alternatifs ne sont pas suffisamment puissants pour répondre aux besoins de l’agriculture. Et puis les exigences d’une agriculture bio demandent toujours davantage de machines…
Faut-il le rappeler : le 27 septembre 2017, le verdict de notre souverain était sans ambiguïté. Par 78,7% il a voulu le maintien de notre auto-alimentation, aujourd’hui à 60%. Le monde de la paysannerie a cette mission : il travaille à développer, à encourager la production et la consommation locale.
Mais comment le faire si les coûts prennent l’ascenseur – grâce aux taxes vertes de la loi sur le CO2 ! Mais comment le faire si les coûts de transport (du lait, du fourrage) prennent eux aussi l’ascenseur ? Toutes ces taxes vertes se répercuteront sur le prix des marchandises et donc sur le consommateur.
Toutes ces taxes vertes pénaliseront les populations de nos campagnes et de nos montagnes. Elles verront leur situation se péjorer, elles qui vivent et à leurs propres moyens de transport…
Mais voyons un côté positif : le 13 juin prochain, nous avons une belle occasion de démontrer – si besoin était – l’utilité de notre agriculture, la nécessité de conserver des familles paysannes dans tout le pays et qui peuvent vivre décemment de leur travail.
Oui, Madame, Monsieur, nombreux sont encore nos concitoyens et concitoyennes à ignorer ce que fait un paysan, au quotidien, pour protéger l’environnement, pour soigner la nature, le sol et l’eau, pour offrir à la population des produits de qualité !
Ces deux initiatives populaires de la gauche pour une eau potable et pour une Suisse libre de pesticides sont dangereuses pour notre pays. Il en serait fini d’une agriculture productrice, il en serait fini de notre approvisionnement en denrées alimentaires saines et régionales, il en serait fini d’une partie de notre population, de notre pays.
Une idéologie de la mauvaise conscience pour taxer les gens
Ces deux initiatives ont, avec la loi sur le CO2, un dénominateur commun : au nom d’une idéologie aveugle et naïve, au nom d’idées irréalistes, au nom de théories qui sculptent les nuages, la gauche et les milieux écologistes ont commencé à détruire notre pays. Cette espèce d’envie qu’ont la gauche et les écologistes avec leurs interdits et autorisations est dangereuse. Et attention, avec la loi sur le CO2, cela ne fait que commencer…
Soyons donc vigilants. Restons pragmatiques. Continuons à responsabiliser pour un comportement qui protège notre environnement. Poursuivons un travail législatif intelligent qui construise au lieu de détruire. Je ne veux plus de Contribuable Otage au carré !
Je dis « NON » à cette loi sur le CO2 – comme d’ailleurs aussi aux deux initiatives phytos extrêmes.