Pour ce qui concerne la politique sociale, nos priorités seront clairement l’assurance chômage et la 6ème révision de l’AVS. C’est dans ce domaine des assurances sociales que l’UDC voit pour cette lég
Je m’exprimerai sur les sujets suivants du programme de législature:
– la politique sociale,
– la politique familiale, et
– la politique des transports, de l’énergie et de l’environnement
Pour ce qui concerne la politique sociale, nos priorités seront clairement l’assurance chômage et la 6ème révision de l’AVS. C’est dans ce domaine des assurances sociales que l’UDC voit pour cette législature les plus grandes menaces financières. Il est de notre devoir de faire des propositions concrètes susceptibles d’enrayer le développement néfaste de ces dernières décennies et d’en contrer les conséquences inéluctables. Je souhaiterais vous présenter brièvement ces propositions.
Cela est particulièrement vrai pour l’AI, où certains problèmes structurels doivent être corrigés de toute urgence. Des problèmes maintes fois pointés du doigt par notre parti, mais systématiquement minimisés par l’union sacrée de la gauche et des partis centristes comme le PRD et le PDC. Nous ne sommes plus disposés à injecter des milliards de francs dans un système moribond. Un système dont pâtira immanquablement notre génération, qui devra combler les milliards de déficit.
C’est la raison pour laquelle l’UDC propose instamment d’aborder la question de l‘assainissement de l’AI sur le front des dépenses. Les services sociaux doivent introduire de vraies incitations dans leur pratique. Quant aux abus, ils doivent être sanctionnés sans états d’âme. Ce combat contre les abus dans l’AI est aussi une priorité des ces quatre prochaines années. Et d’autant plus à la veille de l’extension de la libre circulation des personnes. Aujourd’hui notre économie prospère et les contributions des employeurs et des employés alimentent les œuvres sociales. Mais dès que l’économie se détériorera pour connaître une stagnation, voire une récession, ces fonds nous feront défaut. Des milliards de déficit sont également annoncés pour notre assurance chômage, qui actuellement affiche encore une santé relative. C’est pourquoi il est urgent aujourd’hui de prendre les mesures qui s’imposent afin de juguler les dépenses. Nos propositions tiennent clairement compte de ces questions.
J’en arrive maintenant à nos exigences en matière de politique familiale. Comme notre président Toni Brunner l’a déjà mentionné, l’UDC a conclu en octobre de l’année passée un contrat avec le peuple. Celui-ci comporte trois points essentiels: pas d’adhésion à l’UE, amélioration de la sécurité notamment par l’expulsion des étrangers criminels et baisse des impôts pour tous.
Après le oui du peuple suisse à la deuxième réforme de l’imposition des entreprises, nous avons aussi demandé des baisses d’impôts pour les personnes physiques, en particulier pour les familles. Nous tiendrons parole. Il est temps que les familles avec enfants puissent enfin bénéficier d’allègements fiscaux, car elles représentent aujourd’hui la catégorie de personnes proportionnellement la plus lourdement imposée. Pourtant sous le titre ingénieux de « développement d’une politique familiale cohérente » la majorité de la commission propose une nouvelle fois au Conseil national des mesures totalement inadaptées. Elle n’hésite pas à réunir trois exigences en une seule phrase. En particulier, la demande de mieux « concilier travail et famille », qui n’est pas un devoir de la Confédération.
Nous ne pouvons atteindre de vraies améliorations durables pour les familles que par le biais d’allègements fiscaux. La réduction de la TVA en fait partie. Les familles avec enfants, qui ont souvent du mal à joindre les deux bouts, sont en effet particulièrement affectées par cette taxe. Elles seront donc aussi les premières à profiter de l’abaissement de la TVA que nous demandons. Cette revendication de l’UDC doit pouvoir être traduite dans les faits dans les quatre années à venir.
Venons-en maintenant à la politique des transports, de l’énergie et de l’environnement. La caisse de pension des CFF n’échappera pas à la tourmente. Son assainissement doit donc être mené à bien avant la fin de cette législature. Malgré la bonne conjoncture économique, cette caisse connaît aujourd’hui un trou de plusieurs millions. Nous demandons de ce fait un assainissement sans injection supplémentaire de fonds publics. Les CFF doivent eux aussi prendre leurs responsabilités en tant qu’entreprise et apprendre à fonctionner de façon efficace et transparente.
La politique environnementale du département de Moritz Leuenberger est un autre point sensible. La politique climatique ne peut pas continuer à peser sur la place économique suisse et à la désavantager. L’UDC ne veut pas d‘autres règles superflues en la matière. Les standards internationaux doivent être respectés, mais il faut à tout prix éviter un train de mesures spécifiques à la Suisse et contraignantes pour l’économie. Le rapport coût/bénéfice doit rester supportable même en matière de politique énergétique et climatique. Et c’est exactement ce que vise notre proposition qui demande que dès 2012 la politique climatique contribue à la compétitivité de l’économie suisse.
Notre sécurité d’approvisionnement en énergie abondante et bon marché doit également figurer dans le programme de législature. Cela en prévision de la pénurie énergétique qui pourrait frapper notre pays en 2012/2014 déjà selon les estimations de l’Office fédéral de l’énergie (OFEN). C’est pourquoi l’UDC propose à l’article 12 de compléter la mise en œuvre de la stratégie énergétique.
Comme vous le voyez, Mesdames et Messieurs, nous menons une politique d’opposition constructive. Il est apparu à la commission que certains partis du centre ont dû se dépêcher de faire des propositions alors que son travail avait déjà débuté. Le programme de législature doit être mené à bien consciencieusement, sans quoi il finira à la poubelle. Nous avons fait notre travail; ce que les autres partis ont proposé s’est avéré n’être qu’une mascarade.