Exposé

Violence chez les jeunes: on minimise le problÈme au lieu de le résoudre

Cela fait des années que la violence augmente chez les jeunes. Les délinquants sont de plus en plus jeunes. Bien qu’il existe des statistiques concernant les deux principales causes de cette…

Sabina Geissbühler-Strupler, Herrenschwanden (BE)

Cela fait des années que la violence augmente chez les jeunes. Les délinquants sont de plus en plus jeunes. Bien qu’il existe des statistiques concernant les deux principales causes de cette évolution, ces informations sont systématiquement cachées. Cette dissimulation rend évidemment plus difficile la mise en place d’un dispositif visant à combattre les origines du mal. Les principales victimes de cette politique sont, d’une part, les enseignants et les élèves et, d’autre part, les personnes physiquement ou psychiquement blessées par des délinquants violents.

Le premier sujet tabou, ce sont les auteurs étrangers d’actes de violence. Les étrangers sont à l’origine des trois quarts des délits de violence commis en Suisse. Or, un habitant sur cinq de Suisse est un étranger.

Ce constat doit absolument déboucher sur des mesures adéquates. Il faut cesser d’enseigner aux enfants étrangers la langue et la culture de leur pays d’origine. Les moyens financiers dépensés à cet effet doivent être investis dans la constitution de classes spéciales dont le principal objectif est l’enseignement d’une langue nationale suisse. Lorsque les enfants et adolescents étrangers maîtriseront la langue locale, ils pourront régler les litiges par des mots et non plus par la violence physique. Durant leurs loisirs, ces jeunes doivent utiliser les possibilités offertes par les sociétés locales (sportives, notamment). Voilà comment se fait une intégration utile et raisonnable.

Le deuxième sujet tabou est la consommation de drogues à laquelle une forte proportion des actes de violence est étroitement liée. Il est scientifiquement prouvé que le seuil moral empêchant de commettre des actes violents baisse fortement chez les jeunes pris d’alcool ou de chanvre. La consommation de ces produits engendre l’indifférence face aux conséquences d’un tel acte.

Voilà pourquoi nous autres, Femmes UDC, nous demandons une stricte interdiction de la consommation de cigarettes, d’alcool et de drogues à l’école. Il est avéré que la prévention n’est efficace que si elle est assortie de mesures répressives. Selon une enquête effectuée par l’Institut suisse de prévention de l’alcoolisme et autres toxicomanies (ISPA, Lausanne), 58% des écoliers et 51,5% des écolières interrogés ont affirmé ne pas consommer de cannabis « parce que c’est interdit ». Il ressort également de cette étude qu’un apprenti réfléchirait à deux fois avant de violer la loi sur les stupéfiants s’il s’expose à une amende de 200 francs en fumant un joint.

Le corps enseignant a besoin de plus de compétences – par exemple, pour sanctionner des comportements fautifs par une expulsion de l’école – afin que les écoles soient de nouveau de véritables institutions de formation et ne dégénèrent pas en « ateliers de réparation pour cas sociaux ». En outre, les enfants doivent être encouragés à l’école en fonction de leurs capacités individuelles. Ce principe exige une certaine sélection. Il faut cesser d’imposer à tous les enfants les mêmes exigences, car la confrontation quotidienne avec des objectifs non atteints déclenche forcément de l’agressivité et de la violence. De plus, la compétence éducative des parents doit être renforcée par des formations spéciales. L’éducation antiautoritaire a définitivement échoué. Les enfants ont besoin de normes et de limites.

 
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