L’UDC appréhende avec suspicion les projets qui s’attaquent à des conséquences sans se soucier des causes dont elles découlent. Pavé de bonnes intentions, le nouveau système entérine le principe selon lequel les personnes admises à titre provisoire ne quitteront vraisemblablement pas le pays ainsi que l’absence de motivation intrinsèque à l’intégration de la part des immigrants.
L’intégration est une notion essentielle en matière de politique démographique. Elle doit toutefois être avant tout l’affaire de l’arrivant. Si l’augmentation du forfait payé par la Confédération apportera plus de clarté quant aux coûts réels de l’immigration et de l’intégration, il ne règle cependant pas la source du problème. Plutôt que de combattre les causes, le Conseil fédéral en atténue les effets.
Les modifications proposées ressemblent à s’y méprendre à un aveu d’impuissance : reconnaître la nécessité d’intégrer les personnes admises à titre provisoire démontre l’inadéquation du système actuel et de la terminologie afférente avec la réalité des faits.
Par ailleurs, l’UDC doute de la capacité de cette réforme à assurer un équilibre financier. L’augmentation des besoins des personnes concernées dans les domaines médicaux et sociaux et des autres aides et charges indirectes incombant aux cantons rend peu crédible la réussite des objectifs poursuivis.
Réitérant ses remerciements de l’avoir associée à cette consultation, l’UDC Suisse vous prie de croire, Madame la Conseillère fédérale, Mesdames et Messieurs, à l’assurance de sa considération.