Verena Herzog, femme d’affaires, mère de 3 enfants adultes, ancienne responsable d’un jardin d’enfants. Domiciliée à Frauenfeld (TG), elle est députée au Grand Conseil et succède à Peter Spuhler au Conseil national où elle sera assermentée le 4 mars.
Pour nombre de technocrates de l’éducation, une école obligatoire qui intègre quasiment tous les enfants dans la même classe semble être un idéal à atteindre. Or, la majorité des modèles intégratifs partent de l’idée d’une pédagogie facile dans des conditions-cadres optimales. D’où la question: à quel prix intègre-t-on et comment se présente la réalité?
Pour nombre de technocrates de l’éducation, une école obligatoire qui intègre quasiment tous les enfants dans la même classe semble être un idéal à atteindre. Or, la majorité des modèles intégratifs partent de l’idée d’une pédagogie facile dans des conditions-cadres optimales. D’où la question: à quel prix intègre-t-on et comment se présente la réalité? Si le placement d’enfants ayant de légères faiblesses scolaires ou un handicap physique dans une classe intégrative peut effectivement représenter une chance pour ceux-ci, les enfants souffrant de lourdes déficiences se rendent compte chaque jour qu’ils ne peuvent pas suivre l’enseignement et qu’ils ont besoin d’un traitement particulier. D’où frustration et détachement.
Une armée de pédagogues qui coûte cher
Conséquence de ce mandat d’intégration, de nombreuses écoles ont supprimé les petites classes spéciales dans lesquelles les enfants ayant des problèmes scolaires sont soutenus et préparés individuellement pour avancer à leur rythme. En lieu et place, l’école a constitué une armée de spécialistes en pédagogie curative et de thérapeutes de toutes sortes pour soutenir l’enseignant dans sa classe. Or, cette méthode exige d’innombrables mesures de coordination et dérange le travail de la classe. Au lieu de faire des économies, on génère des frais supplémentaires.
Cette intégration complète n’a pas fait la preuve de son efficacité, beaucoup s’en faut. Les enfants sont surmenés ou, au contraire, en manque de défis. Les tensions augmentent, les objectifs ne sont pas atteints. L’intégration d’enfants ayant des problèmes comportementaux fait déborder le vase. Mais cela ne semble pas suffire: désormais on veut même mélanger les catégories d’âge dans la même classe. Les enfants, les parents et les enseignants sont frustrés.
Tirons les leçons de ces expériences et revenons à des modèles scolaires qui ont fait leurs preuves pour réparer les dommages causés par ces réformes.
par Verena Herzog, femme d’affaires, mère de 3 enfants adultes, ancienne responsable d’un jardin d’enfants. Domiciliée à Frauenfeld (TG), elle est députée au Grand Conseil et succède à Peter Spuhler au Conseil national où elle sera assermentée le 4 mars.