La libre circulation des personnes met notre marché du travail sous pression. L’Etat restreint de plus en plus la liberté des entreprises et de leurs collaboratrices et collaborateurs. Le marché du travail libéral n’est plus qu’un mythe. Les gagnants sont les syndicats qui étendent leur pouvoir et s’enrichissent au frais des travailleurs. L’initiative de limitation nous libérera de ce carcan et assurera notre prospérité.
Cédant aux pressions de l’UE, la Suisse a accepté en 2002 la libre circulation des personnes avec 15 pays. Entre-temps, l’UE a accueilli 13 Etats supplémentaires. La Suisse donne à chaque ressortissant UE le droit d’immigrer librement et de prendre un emploi en Suisse. Nos salaires, nos prestations sociales et notre prévoyance vieillesse font partie des meilleurs du monde. La Suisse est très attractive, aussi bien pour des professionnels bien formés que pour des personnes peu qualifiées.
Les effets de la libre circulation des personnes
La libre circulation des personnes a massivement entravé la Suisse. Avec chaque extension de cette liberté, la proportion d’étrangers résidant en Suisse augmente. Elle a passé de 20% en 2002 à 25% aujourd’hui. La proportion d’étrangers au chômage est plus que le double de celle des Suisses. En 2016, le taux de chômage chez les Suisses était de 2,4% contre 6% chez les étrangers. La majorité des étrangers travaillent dans la restauration et l’hôtellerie, dans le bâtiment et le commerce de détail. Leur proportion dans ces branches atteint 40%. Depuis l’introduction de la libre circulation des personnes, les étrangers occupés dans ces secteurs et la quote-part d’étrangers ont massivement augmenté. Mais c’est également dans ces branches que le taux de chômage est le plus élevé! Dans le canton du Tessin, le chômage annuel moyen atteint 18% dans la restauration et l’hôtellerie. Dans le secteur du bâtiment, il est même de 25% en Valais et de 8% dans le canton de Zurich. Il y aurait donc bien assez de monde sur place pour travailler dans ces branches. Néanmoins, on fait venir toujours plus d’étrangers en Suisse. Les chômeurs sont payés par les autres. Saviez-vous que les syndicats gagnent directement de l’argent avec chaque chômeur? Les syndicats font en effet partie des plus grandes caisses de chômage et facturent consciencieusement leurs services de conseil, leurs mesures sur le marché du travail et le versement des indemnités de chômage.
Le système imposé par les syndicats
Le nombre d’étrangers pouvant postuler pour obtenir un emploi en Suisse est si grand que les salaires suisses sont forcément sous pression. Les étrangers acceptent des conditions de travail et des salaires moins bons parce qu’en comparaison avec leur pays d’origine ils sont tout de même mieux lotis. Il n’en était pas ainsi avant la libre circulation des personnes. Un étranger ne recevait un permis de travail que si le poste ne pouvait pas être occupé par un travailleur résidant. L’étranger bénéficiait du même salaire que ses collègues suisses.
Il en va tout autrement dans le régime de libre circulation des personnes. Pour atténuer la pression sur les salaires, l’Etat a pris lesdites mesures d’accompagnement. Il s’agit là d’une intervention massive dans le marché du travail qui oblige les salariés et les entreprises de se soumettre à des conventions collectives de travail standardisées. Du coup, le marché du travail libéral que la Suisse a connu pendant des décennies et qui était une de ses grandes forces a quasiment disparu. Aujourd’hui, un salarié sur deux est soumis à une convention collective de travail. Un salarié sur quatre travaille même sous une CCT ayant force de loi pour une branche entière. Les salaires minimaux, les horaires de travail, les indemnités, les vacances, etc. sont réglés de manière uniforme et toute concurrence est neutralisée. Et cela bien que le peuple suisse se soit clairement prononcé dans l’urne contre des salaires minimaux imposés par l’Etat et des règlementations uniformes des vacances. Malgré cette standardisation, le nombre de conflits de travail augmente. Les syndicats, qui prétendent représenter 50% des salariés alors que seulement 15% des salariés sont membres d’un syndicat, exploitent leur nouveau pouvoir pour imposer de nouvelles revendications sociales. Il faut savoir que tous les salariés et toutes les entreprises sont contraints de verser de manière forfaitaire ou par une déduction sur le salaire une dite contribution de solidarité. Ces millions atterrissent dans les caisses des associations patronales et des syndicats, soit plus de 20 millions dans le secteur de la gastronomie et près de 50 millions dans celui du bâtiment!
Supprimer la libre circulation des personnes
La libre circulation des personnes nous a apporté une forte augmentation de la quote-part d’étrangers et du chômage. Le marché du travail libéral a été détruit et les rapports de travail ont été centralisés et étatisés. Des revendications de la gauche ont été satisfaites contre la volonté des citoyennes et des citoyens et des conventions de travail ont été imposées à des branches entières sans que les entreprises individuelles et les salariés individuels n’aient eu un mot à dire. Les associations économiques et les syndicats encaissent et les citoyens et citoyennes paient tout en travaillant. Il est grand temps de supprimer ce monstre grâce à l’initiative de limitation! Voilà la seule manière de garantir la
prospérité de la Suisse.