Jusqu’à récemment encore, le principe élémentaire de la démocratie suisse faisait l’unanimité: c’est la volonté de la majorité qui l’emporte. Les choses ont brutalement changé depuis la violation de la Constitution en 2016. Cette année-là, la majorité du Parlement a refusé d’appliquer l’initiative contre l’immigration de masse qui avait été approuvée par la majorité du peuple et des cantons. L’initiative sur la limitation a été lancée pour mettre définitivement fin à la démesure de la libre circulation des personnes.
Depuis l’introduction de la libre circulation complète des personnes avec l’UE en 2007, nous subissons année après année une immigration moyenne nette de
55 000 personnes en provenance de l’UE. Cela signifie, pour utiliser une image, que chaque année une ville de la taille de celle de Bienne sort de terre en Suisse. La Suisse ne peut à la longue supporter ce développement qui a des conséquences désastreuses pour notre pays: baisse de la qualité de vie, stress provoqué par la promiscuité, surcharge des infrastructures, bétonnage de nos beaux paysages, pillage des institutions sociales, éviction des travailleurs âgés qui sont poussés au chômage.
Une gestion autonome s’impose
L’initiative sur la limitation exige, premièrement, une base constitutionnelle permettant à la Suisse de régler de manière autonome l’immigration sur son territoire et interdit, deuxièmement, au niveau constitutionnel la démesure de la libre circulation des personnes. Les accords internationaux ne pourront plus contrevenir à ce principe.
Une politique d’immigration moderne
Cette initiative exige en plus que l’accord sur la libre circulation des personnes soit aboli par la voie de la négociation au plus tard une année après l’acceptation de l’initiative par le peuple et les cantons. Si cette voie s’avère impossible, le Conseil fédéral devra résilier l’accord en l’espace d’un mois supplémentaire. Seule l’initiative sur la limitation permet à la Suisse de mener à nouveau une politique d’immigration moderne, une politique qui ne répond pas seulement aux intérêts de l’UE, mais aussi à ceux de la Suisse.