Guy Parmelin, conseiller national, Bursins (VD)
La clause prévoyant de garantir aux minorités linguistiques latines deux sièges au Conseil fédéral n’est pas uniquement une preuve de respect à leur égard. C’est aussi un élément important afin d’inciter les partis politiques à se préoccuper longtemps à l’avance de préparer une relève de qualité, répartie géographiquement dans toutes les régions du pays.
La clause prévoyant de garantir aux minorités linguistiques latines deux sièges au Conseil fédéral n’est pas uniquement une preuve de respect à leur égard. C’est aussi un élément important afin d’inciter les partis politiques à se préoccuper longtemps à l’avance de préparer une relève de qualité, répartie géographiquement dans toutes les régions du pays.
Une formation politique qui négligerait ce travail de détection et de formation de candidats en vue d’une future élection au Conseil fédéral serait rapidement sanctionnée par l’électorat. L’atout de pouvoir présenter aux électrices et électeurs des fortes personnalités, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, issues de toutes les régions linguistiques, susceptibles de «ratisser large» sera sans aucun doute déterminant dans une élection au système majoritaire.
Pour toute formation politique qui se prétend d’envergure nationale, négliger ce paramètre conduira à une dégradation de son image auprès du public et à de terribles désillusions. Avec cette formule et malgré les critiques de certains, la prise en compte des intérêts minoritaires sera ainsi sans aucun doute renforcée.
Même le Tessin gardera ses chances de retrouver un siège au Conseil fédéral ; il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que cela lui a été systématiquement refusé lors de toutes les dernières élections avec le système actuel.
Le corps électoral a toujours prouvé qu’il est soucieux des équilibres ainsi que le démontrent à dessin les élections cantonales. Un scrutin national au système majoritaire avec la garantie de deux sièges pour la minorité latine est donc d’une absolue nécessité. Les partis devant soigner encore plus la relève dans les différentes régions, la cohésion nationale et la représentativité du Conseil fédéral en sortiront renforcées pour le bien de tout le pays.
Guy Parmelin, conseiller national, Bursins (VD)