Caspar Baader, conseiller national, Gelterkinden (BL)
Les citoyennes et citoyens suisses décideront cette année encore s’ils veulent introduire dans la Constitution suisse un élément de l’économie communiste datant du siècle passé.
Les citoyennes et citoyens suisses décideront cette année encore s’ils veulent introduire dans la Constitution suisse un élément de l’économie communiste datant du siècle passé.
L’initiative 1:12 permettrait à l’Etat d’intervenir directement dans la politique salariale des entreprises privées. La liberté contractuelle entre employeurs et salariés appartiendrait à l’histoire.
Salaires fixés par l’Etat
L’Etat fixerait désormais les salaires, d’abord pour imposer un rapport maximal de 1 à 12 entre le revenu le plus bas et le plus élevé, puis de manière encore plus détaillée selon les idées des futurs élus politiques. L’initiative des Jeunes socialistes est une attaque directe contre un partenariat social qui a fait ses preuves entre employeurs et salariés et qui constitue un pilier essentiel du modèle économique à succès appliqué en Suisse. Un modèle qui a permis à la Suisse d’obtenir les meilleurs résultats au niveau mondial en termes de taux de chômage, de chômage des jeunes, de revenu des ménages et de pouvoir d’achat.
Menaces sur l’emploi
La conséquence inévitable de cette initiative est qu’un maximum de places de cadres seront déplacées à l’étranger et, par la suite, une bonne partie de la production de biens et de services. Non seulement les grandes sociétés internationales versant des salaires élevés seraient touchées, mais aussi leurs sous-traitants, des PME pour la plupart, qui ne pourraient plus les livrer.
Economies au détriment des bas salaires
Pour contourner cette initiative, des entreprises pourraient transférer dans des sociétés indépendantes la totalité de leurs cadres, puis acheter ou louer les prestations de ces sociétés. Pour financer des structures aussi aberrantes, les maisons concernées seraient forcées d’économiser sur les bas salaires afin de rester compétitives au niveau des coûts de production. Les premières victimes d’un tel développement seraient les employés, puis les pouvoirs publics et les assurances sociales qui perdraient des recettes par milliards. L’initiative 1:12 est à la fois stupide et dangereuse. On ose espérer que le bon sens humain finira par s’imposer que l’on stoppe les agissements de quelques jeunes gauchistes irresponsables tentant d’expérimenter une fois de plus des recettes communistes qui ont déjà fait la preuve de leur inefficacité. La jalousie et l’envie sont très mauvaises conseillères !
Caspar Baader, conseiller national, Gelterkinden (BL)