Oskar Freysinger, conseiller d’Etat et conseiller national, Savièse (VS)
Etrange de constater combien les milieux qui s’autoproclament «progressistes» combattent l’initiative UDC pour les familles. Cette idée est pourtant réalisée depuis longtemps en Valais et elle n’a eu strictement aucun effet négatif.
Etrange de constater combien les milieux qui s’autoproclament "progressistes" combattent l’initiative UDC pour les familles. Cette idée est pourtant réalisée depuis longtemps en Valais et elle n’a eu strictement aucun effet négatif.
Bien au contraire: toutes les familles bénéficient d’un allègement, on ne prend rien à personne et chacun est libre de choisir le modèle de garde des enfants qui lui convient le mieux. Ce qui compte, c’est d’accorder la même baisse d’impôt à la garde familiale qu’à la garde extrafamiliale des enfants, car la Confédération a mis en place en 2009 un système favorisant clairement la garde des enfants par des tiers. Il s’agit aujourd’hui de corriger une situation intolérable où des familles à un seul revenu cofinancent les garderies, dont profitent les ménages à deux salaires, alors qu’elles n’ont pas droit à une déduction fiscale.
Les cantons ont le libre choix
L’initiative pour les familles respecte aussi le principe du fédéralisme, car chaque canton peut librement décider du montant et du genre de la déduction fiscale. L’important, c’est que tout le monde soit traité sur un pied d’égalité et que l’Etat ne génère pas d’impulsions favorisant artificiellement un modèle par rapport à un autre.
En fait, la gauche devrait soutenir l’initiative de l’UDC au nom de l’égalité des droits alors que la droite devrait s’y rallier parce qu’elle approuve en général des baisses d’impôts. Mais ce projet a le très grave défaut de sortir du mauvais camp, c’est-à-dire de l’UDC. Et tout ce qui vient de l’UDC est mauvais par principe, même si l’idée est excellente. Où irions-nous dans ce pays si tout à coup le PS appuyait une proposition de l’UDC?!
Libre choix du modèle de garde
C’est pour cette raison et pour cette raison uniquement que l’on tire à boulets rouges sur un texte qui corrige une grave injustice, décharge les familles, ne prend rien à personne et, qui plus est, laisse le libre choix du modèle de garde. Dans cette affaire, l’idéologie ajoutée à la haine du concurrent politique nuit très clairement aux intérêts des enfants et des familles.
par Oskar Freysinger, conseiller d’Etat, VS