Marc Ziltener, président de l’UDC Glaris Nord (GL)
«Nous sommes attachés à notre patrie, nous aimons ce pays et nous voulons rester indépendants»: Marc Ziltener ne cache pas ses sentiments. Ce jeune homme de 31 ans est fier de ses origines rurales. Sa mère est originaire d’Oberurnen dans le canton de Glaris, mais il a grandi, comme son père, dans le district schwytzois de March.
Il a commencé à s’intéresser à la politique lorsqu’il était adolescent. L’agressivité des enfants d’immigrés des Balkans était un réel problème à l’école. «Une situation que mes parents ne connaissaient pas», explique Marc Ziltener. Très vite il a compris que l’UDC était le seul parti à aborder ouvertement cette problématique alors que les autres formations politiques préféraient l’ignorer.
Du métier de maçon au contrôle des habitants
«Cette expérience m’a motivé par la suite à faire de la politique dans les rangs de l’UDC», se souvient Marc Ziltener. Il ne s’agit pas, relève-t-il, d’écarter les personnes qui ne sont pas Suisses, «mais de sauvegarder notre indépendance et notre mentalité». Pour commencer, Marc Ziltener a acquis une solide formation professionnelle. Après un apprentissage de maçon, il s’est inscrit à l’école de commerce d’où il est sorti avec un diplôme fédéral d’employé de commerce technique. Depuis l’automne 2011, il collabore au service du contrôle des habitants. «La connaissance des gens est très importante en politique», explique ce jeune politicien: «Il s’agit souvent de trouver des majorités et de sentir si on peut faire confiance à quelqu’un. Cela fonctionne assez bien ici dans le pays de Glaris.»
Un jeune à la tête du parti
Il n’a établi un contact avec l’UDC qu’après avoir déménagé dans le canton de Glaris. C’est par les Jeunes UDC en 2006 qu’il est entré en politique. Elu secrétaire cantonal, il a siégé au comité de cette formation. Bientôt il s’est intéressé aux activités de l’UDC Glaris qui, à son tour, l’a élu au poste de secrétaire. Candidat au conseil communal de Glaris Nord, il a obtenu un résultat respectable contre un concurrent établi.
Au printemps 2012 Marc Ziltener a accepté de prendre la présidence et de travailler au développement de l’UDC Glaris qui présente depuis plusieurs années déjà le plus grand groupe au parlement cantonal. «Je veux d’abord travailler au sein de mon parti», affirme Marc Ziltener qui peut parfaitement imaginer un jour assumer un mandat parlementaire, par exemple au Grand Conseil. Mais, tempère-t-il, le tour est d’abord à des membres plus méritants.
Démocratie du bas en haut
Marc Ziltener se réjouit de l’attitude critique du peuple glaronnais face à l’UE. Contrairement à l’UE, le canton de Glaris s’est fait de bas en haut. La landsgemeinde en est la preuve vivante. «Le rapprochement à l’UE met tous ces acquis en péril. Nous nous battons contre une adhésion à l’UE par la petite porte.»
Marc Ziltener, jeune professionnel engagé, se sent très attaché au pays de Glaris. Depuis le printemps 2012, il préside l’UDC cantonale et se réjouit de l’attitude critique des Suisses à l’égard de l’UE.
