Il y a presque cinq ans – en novembre 2010 – le peuple et les cantons ont approuvé l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels. Le but est de faire quitter le pays aux étrangers condamnés pour un délit grave. Malgré la décision claire et nette du souverain, le Conseil fédéral et le parlement refusent toujours d’appliquer cette initiative. Il faudra donc que le peuple tranche une nouvelle fois.
Depuis l’acceptation de l’initiative sur le renvoi, la Constitution fédérale exige que les délinquants étrangers condamnés pour un grave délit violent ou sexuel, pour trafic de drogue, cambriolage et abus des institutions sociales soient expulsés après avoir purgé leur peine et frappés d’une interdiction d’entrer en Suisse. La majorité de centre gauche du parlement
vient d’approuver une loi d’application totalement inefficace.
Au mépris de la sécurité
Au lieu d’appliquer fidèlement l’initiative sur le renvoi, les partis du centre gauche ont adopté une dite « clause pour les cas de rigueur ». Les juges trouveront ainsi toujours un motif pour renoncer à ordonner une expulsion : le trafiquant de drogues X a un enfant en Suisse (même s’il ne s’en est jamais occupé); l’assassin Y a déjà vécu quelques années en Suisse, il est bien intégré et d’ailleurs il a fait de grand progrès en prison dans l’apprentissage de la langue française, etc.
Actuellement, seuls 500 criminels étrangers sont renvoyés chaque année dans leur pays. Un chiffre quasiment négligeable quand on consulte la statistique du groupe d’experts de la Confédération : en vertu de la liste des délits retenue par l’initiative, quelque 16 000 délinquants étrangers devraient quitter chaque année la Suisse. Environ la moitié d’entre eux, donc quelque 8000, sont illégalement en Suisse. Ces chiffres illustrent le risque énorme qu’une pratique d’expulsion laxiste fait courir à la sécurité publique en Suisse.
Initiative de mise en oeuvre
En 2016, le peuple suisse devra se rendre une nouvelle fois aux urnes pour exiger définitivement l’expulsion des étrangers criminels grâce à l’initiative populaire dite de mise en oeuvre. Cette initiative comprend une liste de délits qui sera inscrite dans la Constitution fédérale et directement applicable. Ainsi, le souverain pourra s’imposer face au gouvernement et au parlement qui, depuis des années, refusent de faire leur travail.