Prenez une pâte scolaire quelconque. Apprêtez-la à la sauce égalitaire. Saupoudrez d’une bonne dose d’inclusion. Expurgez-en le savoir, puis intégrez, en remuant prudemment, le savoir-être dans la masse et vous obtiendrez le brouet de l’école moderne qui, au mépris des principes pédagogiques les plus élémentaires, veut formater l’homme nouveau, planétaire, libre de tout enracinement, ouvert jusqu’à l’incontinence et tolérant jusqu’au déni de soi-même.
Le dogme de l’égalité et celui de l’inclusion travaillent évidemment main dans la main pour créer une école où tout le monde réussit dès lors que les exigences sont sans cesse revues à la baisse. On ne lit plus les textes classiques parce qu’ils sont non seulement incompréhensibles pour les enfants d’immigrés, mais qu’ils risquent en plus d’être perçus comme étant méprisants pour eux. Dans la même veine, on se coupe de ses racines culturelles en interdisant certaines chansons de Noël et fêtes traditionnelles tout en réécrivant l’histoire à la sauce politiquement correcte dans un élan inédit de culpabilisation et d’autocensure. Les immigrés n’en demandent pas tant. Ils sont venus chez nous pour obtenir des chances de vie. Celles-ci sont liées à la qualité. À l’exigence. Au sens du travail bien fait. À la discipline et à une intégration progressive et intelligente. L’éducation à la sauce socialiste, en faisant chuter le niveau, pénalise ceux qu’elle prétend aider: les basses couches sociales, les immigrés, les plus fragiles, qui n’ont que l’école publique pour ascenseur social, puisqu’ils ne peuvent se payer des écoles privées et de fastidieuses années propédeutiques en vue de corriger sur le tard ce qui n’a pas été enseigné au niveau élémentaire et secondaire.
Le nivellement par le bas induit par un égalitarisme forcené devient ainsi le plus grand vecteur d’inégalité. L’inclusion à tout prix d’enfants ne maîtrisant pas nos langues nationales renforce massivement ce nivellement. Il participe pour une bonne part à la baisse du niveau scolaire constaté en occident ces dernières décennies. Au lieu de préparer les enfants d’immigrés – dans des classes spéciales – à leur intégration ultérieure dans les classes ordinaires, on pénalise tout le monde en organisant un fourre-tout indescriptible qui nuit autant au fort qu’au faible et pousse les enseignants au désespoir.
Au mépris des réalités, on fait croire aux citoyens que l’immigration en Suisse ne concerne que des gens d’un haut niveau d’éducation et on tait honteusement la masse des immigrants qui n’ont absolument aucune formation digne de ce nom. Ajoutez à cela la lente progression de ghettos culturels défavorables à l’intégration, des traditions religieuses hostiles à toute adaptation à la vie en Suisse et ses valeurs démocratiques et une criminalité massive importée ou induite par la précarité et vous avez une bombe à retardement prête à exploser. Le racket devient une réalité dans les préaux d’école, la drogue s’y installe insidieusement et les enseignants, au lieu d’être des pédagogues, deviennent de plus en plus des dompteurs. On a beau démultiplier les intervenants dans des classes explosées, privées de toute cohésion, le mal est fait. Pour y remédier, il faut que la Suisse reprenne la haute main sur sa politique migratoire, afin de lui donner un cadre crédible et de pouvoir gérer les flux migratoires sans péjorer la qualité de nos écoles et de notre formation. L’immigration de masse se fait au détriment de la qualité.
Il vaut mieux laisser entrer moins de monde, mais mieux intégrer ceux qui viennent. Voilà pourquoi j’invite les citoyennes et les citoyens suisses à voter OUI à l’initiative pour une immigration modérée le 27 septembre prochain.