La crise du coronavirus a révélé combien notre société est vulnérable et dépendante. Elle nous a fait comprendre l’inefficacité des règles conçues pour les périodes où tout va bien. La conclusion est évidente : l’indépendance et l’autonomie de décision, chères à l’UDC, sont d’une importance existentielle en des temps difficiles.
Ce petit virus très contagieux est venu tout à coup bousculer nos habitudes quotidiennes. Nécessité oblige, confinement pour la population, frontières fermées, fin du tourisme d’achats en France voisine, vols annulés, quais de gare désertés, restaurants fermés, chômage partiel et j’en passe. Inversement, l’activité de nos hôpitaux a pris de l’ampleur, avec un personnel surchargé, qui est à féliciter et que l’on remercie, comme d’ailleurs tous les secteurs des services et de la distribution.
L’activité politique législative est ralentie, le Conseil fédéral a dû étendre ses pouvoirs et une partie de l’armée est mobilisée. Du jamais vu depuis 1939! A la suite à tout cela, et à la discipline de la population quant aux directives du Conseil fédéral, l’avance de cette pandémie a pu être ralentie et, actuellement, la reprise se fait étape par étape. Notre économie a été fortement perturbée et ne va pas s’en remettre de sitôt, mais un premier pas est déjà fait.
Ce virus a brutalement mis un frein au fonctionnement de notre société, certains avaient oublié que se nourrir était autant nécessaire qu’indispensable. Cette pandémie nous l’a rappelé brusquement lorsque les médias nous montraient les ruées sur les étalages de produits vivriers. Certains égoïstes ont failli créer des pénuries alimentaires en achetant des quantités excessives de denrées. Les marchés à la ferme sont pris d’assaut.
Nous avons compris que non seulement les marchandises, mais aussi les virus circulaient en quelques jours autour du globe. La libre circulation des marchandises est certes bénéfique à maints égards, mais elle peut devenir très vite un fléau. Notre système de consommation est remis profondément en question et révèle ô combien l’approvisionnement en nourriture de proximité a gardé toute son importance. La globalisation alimentaire, chère aux accords de libre-échanges, nous interroge plus que jamais sur sa vraie nécessité et sa pérennité quand les crises surviennent.
Nous devons aussi en être conscients, par exemple, dans nos relations avec l’UE, car en quelques semaines seulement, le monde et, en particulier, l’Occident ont compris douloureusement à quelle vitesse les choses pouvaient changer. Je suis convaincu que notre défense nationale et l’approvisionnement de la Suisse par sa propre agriculture retrouveront après cette crise, l’estime de larges couches de la population. A cet égard, il convient de mieux maîtriser l’immigration afin de préserver des sols cultivables, aptes à garantir des denrées alimentaires produites localement afin de durablement pouvoir nourrir notre population. Dans ce sens, il est important de soutenir l’initiative de limitation le 27 septembre prochain.
De plus, nous devons demeurer critiques face à la délocalisation industrielle à l’autre bout du monde. Je suis persuadé que nous pouvons nous estimer heureux d’avoir les moyens de décider de ces questions en toute indépendance grâce à notre démocratie directe. Je suis fier d’appartenir à un parti qui a toujours défendu ces principes, même lorsque ceux-ci étaient perçus comme ringards lorsque tout allait bien.