Privée de matières premières, la Suisse fonde sa prospérité sur l’excellente formation de ses habitantes et habitants. Or, le niveau de formation a décliné avec la libre circulation.
Le label «Qualité suisse» est notre premier argument de vente, de la mécanique de précision au tourisme, de l’horlogerie aux conseils financiers, nos produits sont appréciés dans le monde entier pour une unique raison: le haut niveau de formation suisse qui rend possible un travail bien fait. Ce haut niveau reposait sur une formation primaire efficace, des apprentissages de qualité autant que des universités et hautes écoles capables de faire éclore les futurs brevets suisses dont notre industrie ne peut se passer. L’immigration de masse a cassé ce modèle.
Chacun peut constater que l’arrivée d’un nombre incontrôlé de familles ne parlant pas la langue du canton d’accueil s’accompagne d’un ralentissement de la formation primaire et d’une baisse générale des performances. Selon l’institut Max-Planck, une nette baisse des performances scolaires est visible à partir d‘une proportion de 20% d’allophones. Dans les grands centres urbains de Suisse, cette proportion peut dépasser 50%. Le nombre des adolescents «promus à rien» au terme de leur scolarité obligatoire a explosé de façon alarmante. Il est vrai que les réformes scolaires issues de la même inspiration gauchiste qui encourage la plus large immigration possible portent également une lourde responsabilité dans ce résultat. Pour ceux qui sont «promus à rien», les portes de l’apprentissage restent fermées. Pour les autres, les place d’apprentissage se sont raréfiées en raison d’un second effet pervers de la libre circulation: les entreprises qui peuvent engager des collaborateurs déjà formés en les recrutant à moindre coûts dans un pays de l’UE ont moins besoin d’apprentis pour assurer la relève.
Il est vrai que les idéologues de l’instruction publique qui dévalorisent l’apprentissage en vantant les bienfaits du bac pour tous portent aussi une lourde responsabilité. Mal formés au primaire, un nombre alarmant de gymnasiens décrochent et il est admis que le niveau de la maturité fédérale, pour ceux qui l’obtiennent, n’est plus ce qu’il était. Ce fait se confirme à l’université par un nombre tout aussi alarmant d’abandons en cours de formation et de diplômés chômeurs après leur formation. Nous pouvons être fiers de nos Ecoles polytechniques fédérales de Lausanne et de Zurich, qui continuent à compter parmi les meilleures du monde, car elles sont très sélectives: celui qui ne réussit pas doit partir. Résultat: au niveau du master, 30% des étudiants sont étrangers 77% au niveau du doctorat et 2/3 des professeurs.
En compétition avec les étudiants du monde entier, les Suissesses et les Suisses ne tiennent pas le choc. Or si 77% des doctorants dans des matières brevetables comme celles enseignées aux EPFL et EPFZ sont étrangers, les futurs brevets le seront aussi. Il n’est pas acceptable d’exiger du contribuable suisse qu’il continue à financer sans conditions des professeurs étrangers pour former des étudiants étrangers qui feront breveter leurs recherches au profit d’industries étrangères, donc concurrentes.Sauver la formation, c’est dire Oui à l’initiative de limitation le 27 septembre.