L’initiative pour le renvoi des étrangers criminels, approuvée en 2010, n’est pas appliquée. La fameuse « clause de rigueur », à laquelle l’UDC s’est vigoureusement opposée d’emblée parce qu’elle y voyait un moyen de contourner l’initiative, est devenue concrètement une protection efficace pout les criminels et les abuseurs sociaux étrangers, qui ne sont finalement pas renvoyés. Car les tribunaux y recourent dans 42% des cas.
Nous l’avons vu venir : lorsque le peuple et les cantons ont accepté en novembre 2010 l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels, l’union des antiUDC de tous les partis a fait semblant de respecter la volonté du peuple. En fait, elle n’y a jamais songé un seul instant. Et comme nous en étions bien conscients, nous avons lancé et déposé l’initiative de mise en œuvre. Lors de la campagne de votation de cette deuxième initiative, nos adversaires ont affirmé qu’il s’agissait là d’un acharnement inutile parce que le Parlement appliquerait de toute manière sévèrement l’initiative de renvoi.
Aujourd’hui, dix ans après l’acceptation de l’initiative par le souverain, nous avons la preuve que ces promesses ne valaient rien et qu’une fois de plus ces milieux ont menti grossièrement au peuple. Au lieu d’expulser enfin les étrangers criminels condamnés, on accepte que près de la moitié d’entre eux restent confortablement installés en Suisse. Selon le type de délit, les juges et procureurs admettent même que la majorité des malfaiteurs restent en Suisse – un mépris évident de la volonté populaire. Moins de 5% des étrangers qui ont escroqué les assurances sociales ont dû quitter le pays. Moins de 50% des criminels violents, donc des individus condamnés pour lésions corporelles graves, ont été frappés d’une interdiction de séjour. Nos lois précisent pourtant clairement qu’il n’y a pas de place en Suisse pour des requérants d’asile déboutés, des criminels et des abuseurs sociaux étrangers, mais les tribunaux s’en moquent.
Les autres partis détruisent la crédibilité de l’Etat de droit
Les partis PLR, PDC, PVL, PBD, PS, Verts et PEV portent la responsabilité de cette dégradation de l’Etat de droit. Ils ont refusé d’appliquer aussi bien l’initiative pour le renvoi des criminels étrangers que l’initiative contre l’immigration de masse, ou les ont travesties au point de les rendre méconnaissables. Ils détruisent l’Etat de droit parce qu’ils acceptent sciemment que le droit constitutionnel ne soit pas appliqué. Et ils prennent les citoyennes et les citoyens pour des imbéciles en promettant une application sévère de l’initiative pour le renvoi ou celle pour la préférence nationale sur le marché du travail alors qu’en réalité ils font exactement le contraire. Car cette prétendue préférence nationale mise en place par le Parlement n’est qu’une farce qui, à part un alourdissement de la bureaucratie et des frais, n ‘apporte strictement rien. Elle est même si peu efficace que le Parlement s’est senti obligé de mettre en place à coups de centaines de millions de francs d’argent des contribuables une rente de licenciement en faveur des chômeurs âgés qui ne trouvent plus de travail à cause de l’immigration massive d’une maind’œuvre bon marché en provenance de l’UE.
Encore heureux que cette misère puisse être corrigée le 27 septembre prochain moyennant un OUI à l’initiative de limitation. Cette initiative n’est pas du tout un acharnement. Nous y avons été contraints par les expériences désastreuses vécues lors de la mise en œuvre inefficace et indigne du peuple suisse des initiatives pour le renvoi des criminels étrangers et contre l’immigration de masse.