En tant que pays souverain, la Suisse a le droit d’admettre chez elle toute personne étrangère souhaitant exercer une activité professionnelle. Depuis plus d’un siècle, des professionnels qualifiés viennent des pays voisins pour travailler en Suisse. Les besoins de l’économie suisse à ce niveau pourront toujours être satisfaits.
Il est cependant important que la Suisse puisse décider de manière autonome – comme le font d’ailleurs la plupart des pays – qui elle veut accepter et qui peut occuper un emploi chez elle. Face à la crise économique et à l’augmentation du chômage qui menacent à la suite de la pandémie Covid-19, l’application d’une préférence nationale est plus importante que jamais.
Notre pays doit être en situation de couvrir à sa manière ses besoins en termes de main-d’œuvre étrangère, donc conformément aux exigences de son économie et aux attentes de la population. Nous devons pouvoir mettre en place des processus rapides et efficaces qui tiennent compte des besoins effectifs de notre économie. L’ancien chef d’entreprise que je suis sait très bien combien cela est important.
Nous ne sommes d’ailleurs pas les seuls à avoir ce souhait. Les choses ont aussi beaucoup changé au sein de l’UE. Même la France, membre fondateur de l’UE et moteur de l’intégration européenne, songe à la réintroduction d’une préférence nationale.