L’UDC rejette les durcissements draconiens et la prolongation des me-sures actuelles jusqu’au 28 février 2021 annoncés par le Conseil fédéral. Au lieu de protéger la population contre le nouveau coronavirus muté provenant de l’étranger moyennant des tests rapides systématiques aux passages frontaliers ou une quarantaine imposée aux per-sonnes entrant en Suisse, le Conseil fédéral conduit le pays vers un nouveau confinement complet.
De plus, le Conseil fédéral porte une fois de plus atteinte aux compétences fédéralistes des cantons. Par cette intervention il écarte de surcroît une fois de plus et sans base factuelle fiable les concepts de protection exemplaires mis en place par les autorités et les entreprises.
L’UDC s’oppose à la prolongation et au durcissement des mesures, soit en particulier au travail à domicile imposé aux salariés, à l’obligation de porter le masque dans les espaces intérieurs même en cas de distanciation physique suffisante, aux fermetures supplémentaires de commerces ainsi qu’à la limitation légale de rencontres privées à deux ménages au maximum et à la règle des 10 personnes. L’autorité serait mieux inspirée de mettre enfin en place des concepts de protection efficaces pour préserver des personnes particulièrement menacées.
Le Conseil fédéral se montre inquiet devant l’apparition d’un nouveau virus muté en provenance d’Afrique du Sud et de Grande-Bretagne. Il argue du fait que cette variante Covid-19 potentiellement plus facilement transmissible accroît le risque d’une augmentation rapide des cas de contamination. Or, au lieu de prendre des mesures aux frontières pour protéger les habitants du pays grâce, par exemple, à des tests rapides ou des quarantaines imposées aux personnes provenant de régions à risque, le gouvernement mise sur des mesures draconiennes frappant la population locale.
Selon l’EPF Zurich, le taux de reproduction moyen sur 7 jours a varié entre fin octobre et fin 2020 entre 0,79 et 1,17. Cette évolution indique que la Suisse bénéficiera bientôt d’une baisse du nombre de nouvelles infections. L’expérience prouve qu’il faut attendre deux à trois semaines jusqu’à ce que les mesures draconiennes imposées depuis le 22 décembre 2020 déploient tous leurs effets et que des données fiables sur les taux de reproduction soient disponibles pour le début de l’année 2021. Manifestement, le Conseil fédéral ne s’intéresse pas à l’efficacité de ses propres mesures.
Avec ces nouvelles interventions le Conseil fédéral écarte une fois de plus les cantons qui ne sont pas tous touchés de la même manière par la pandémie et il restreint la participation des autorités cantonales à la lutte contre ce fléau. Il enlève par la même occasion toute justification aux concepts de protection élaborés et mis en place par les autorités et les entreprises. Sans avoir pu évaluer l’efficacité de ces concepts de protection, le gouvernement les déclare du jour au lendemain inefficaces.
L’UDC répond comme suit aux questions du Conseil fédéral:
Les nouvelles mesures sont de beaucoup de points de vue plus sévères que celles prises dans le courant de la pandémie. Elles sont complètement déplacées.
Premièrement, le Conseil fédéral cherche par tous les moyens à éloigner les salariés de leur place de travail alors qu’il est établi que seuls 8,7% des contaminations se produisent sur le lieu de travail. En fait, le gouvernement impose le travail à domicile à quasiment à tous les salariés (art. 10 al. 3).
Deuxièmement, le Conseil fédéral chamboule la base tant vantée par lui-même des concepts de protection. Indépendamment de la distance physique observée entre les employés sur le lieu de travail, ces derniers doivent désormais obligatoirement porter un masque de protection dans les espaces intérieurs.
Troisièmement, la fermeture des commerces et marchés, qui ne sont pas nécessaires aux besoins quotidiens, constitue une atteinte grave à la liberté économique. Cette mesure réduit le chiffre d’affaires de toutes les entreprises concernées et mine les initiatives individuelles prises pour mettre en place des concepts de protection.
Quatrièmement, le Conseil fédéral veut imposer aux manifestations privées la règle largement contestée des 2 ménages avec une limitation à 10 du nombre maximal de personnes participantes (art. 6 al. 2). Des réunions de plus de 10 personnes sont même interdites sur les places publiques ainsi que sur les chemins de promenade et dans les parcs. Cette restriction doit être abandonnée parce qu’elle est disproportionnée, incontrôlable, donc irréaliste.