L’UDC reconnaît pleinement l’importance stratégique d’établir un système de communication sécurisé et fiable, garantissant la coordination efficace des services d’urgence, des opérateurs d’infrastructures critiques et d’autres organisations concernées, notamment en période de crise. Ce projet est essentiel pour la protection de la population suisse et des infrastructures nationales, et nous soutenons son objectif central d’assurer des communications ininterrompues en situation d’urgence. Toutefois, en ce qui concerne les projets TIC passés, la gestion financière et administrative du projet suscite d’importantes inquiétudes qu’il convient de dissiper au préalable. Il faut également s’assurer que la technologie doit rester entièrement sous contrôle suisse.
Nous exprimons des préoccupations quant à la gestion financière et à la supervision de ce projet. Bien que nous comprenions la nécessité d’un investissement substantiel dans une telle infrastructure, nous ne pouvons pas ignorer les retards notables et des dépassements de coûts dans des projets de communication et d’informatique comparables, et nous estimons que les leçons tirées de ces expériences doivent être appliquées ici. La marge de sécurité de 15 %, présentée comme une précaution, semble insuffisante pour un projet de cette envergure et de cette complexité. Nous suggérons une analyse comparative plus approfondie avec des projets similaires afin de garantir que la planification financière soit à la fois réaliste et exhaustive. Il est essentiel de mettre en place un organe de gouvernance approprié pour s’assurer que ces fonds publics seront gérés de manière efficace et transparente.
De plus, l’UDC met l’accent sur l’importance de garantir que les technologies utilisées dans le CMS soient entièrement sous le contrôle de la Suisse. Nous insistons pour que le système soit développé en utilisant des fournisseurs suisses chaque fois que cela est possible. La dépendance à l’égard d’entités étrangères, incluant celles liées à des alliances internationales telles que l’OTAN, devrait être minimisée afin de préserver l’indépendance et la neutralité de la Suisse. Il est impératif de veiller à ce que notre système de communication national soit non seulement sécurisé, mais aussi souverain.
En outre, l’UDC souligne l’importance d’intégrer des mesures de cybersécurité robustes au CMS. Étant donné la prévalence croissante des cyberattaques en particulier en cas de conflits, il est crucial que la protection de ce système soit coordonnée avec les forces armées afin de garantir que l’infrastructure reste sécurisée face aux menaces extérieures. Nous estimons que la défense d’un système aussi critique doit impliquer une coordination entre tous les membres du Réseau National de Sécurité (RNS) pour garantir sa résilience en cas d’urgence.
L’UDC soutient donc les objectifs généraux de la proposition du CMS, tout en soulignant la nécessité de porter une attention particulière à la gestion des coûts, à la souveraineté technologique et à la cybersécurité. Nous attendons avec intérêt de poursuivre le dialogue sur le développement de ce projet afin de garantir que l’infrastructure de communication de la Suisse soit à la fois sécurisée et durable pour l’avenir.
Nous vous remercions d’ores et déjà de votre prise en compte de notre position et vous adressons nos salutations distinguées.