Consultation

Stabilisation de l’AVS (AVS21)

L’AVS est la plus importante institution sociale de notre pays. L’objectif de l’UDC est donc de garantir financièrement les rentes AVS pour les citoyennes et citoyens.

La nécessité d’une intervention est incontestable. L’espérance de vie augmente, les hommes et les femmes deviennent toujours plus âgés, mais, parallèlement, le produit des intérêts provenant de la gestion du fonds de compensation baisse. Compte tenu des défis financiers qu’il s’agit de relever, l’UDC s’oppose avec détermination à une augmentation des prestations. Pour nous, la priorité doit être donnée à des mesures incontestées comme l’adaptation de l’âge de la retraite des femmes à celui des hommes ou à des recettes supplémentaires: par exemple, ledit « pour cent démographique » doit enfin être versé intégralement à l’AVS au lieu de disparaître dans la caisse générale de la Confédération. L’UDC s’engage aussi en faveur d’une redistribution des moyens financiers de la Confédération, par exemple pour le transfert d’une partie de l’aide au développement en faveur des rentières et rentiers AVS de Suisse. Elle s’oppose en revanche à une augmentation des impôts ou des prélèvements sur les salaires, mesures inacceptables, car déplaçant les charges vers les générations à venir.

Il faut prendre des mesures efficaces dans un avenir proche. Il est impossible de pronostiquer avec fiabilité le développement conjoncturel au-delà de 2025-2030, donc de planifier des mesures d’assainissement réellement efficaces pour l’AVS. Dans sa forme actuelle, le seul système de répartition ne permet plus, beaucoup s’en faut, de sauvegarder l’AVS. Une réduction des prestations est politiquement exclue, tout comme leur extension. Pour garantir le niveau actuel des prestations de l’AVS, les recettes et les dépenses doivent être adaptées aux réalités démographiques.

Côté dépenses, l’adaptation de l’âge de la retraite des femmes à celui des hommes, donc 65 ans, est une mesure largement incontestée qui soulagerait substantiellement l’AVS, mais qui ne suffit pas. Ajoutée à d’autres mesures apportant des recettes supplémentaires, elle permettrait cependant de stabiliser l’AVS pour les dix années à venir – à condition que ces efforts ne soient pas annihilés par des « mesures de compensation » de toutes sortes.

L’argent des contribuables doit profiter aux contribuables
Côté recettes supplémentaires, l’UDC plaide en faveur d’interventions raisonnables en lieu et place d’une augmentation antisociale de la TVA ou du pourcentage prélevé sur les salaires qui désavantagent la jeunesse et la classe moyenne laborieuse. Le « pourcent démographique » prélevé depuis 1999 doit enfin profiter intégralement au premier pilier. Deuxièmement, l’AI doit enfin régler ses dettes auprès de l’AVS. L’argent des contribuables suisses distribué généreusement à l’étranger constitue un autre potentiel inexploité. Les dépenses pour l’aide au développement pourraient être réduites d’au moins un milliard de francs par an au profit de l’AVS. Idem pour le milliard versé au fonds de cohésion de l’UE, là aussi de l’argent des contribuables qui serait sans doute mieux employé en faveur de l’AVS. Ainsi, cet argent profiterait enfin à ceux qui le versent sous la forme d’impôts: aux citoyennes et citoyens de Suisse et, plus particulièrement, à la classe moyenne.

En résumé, l’UDC entend stabiliser l’AVS pour les dix années à venir par les mesures suivantes:

  • même âge de la retraite pour les femmes et les hommes, si possible sans phase de transition et surtout sans « mesures de compensation » selon le principe de l’arrosoir qui empêchent l’assainissement financier du premier pilier. Des aides ciblées en faveur de personnes réellement dans le besoin et ayant longuement cotisé sur un petit revenu sont négociables.
  • versement complet à l’AVS du produit du pour cent de TVA supplémentaire prélevé depuis 1999.
  • assainir l’AI pour lui permettre de rembourser sa dette auprès de l’AVS.
  • utiliser l’argent des contribuables en premier lieu pour couvrir les besoins des contribuables. Concrètement: prélever chaque année un milliard de francs sur l’aide au développement en faveur de l’AVS et verser également au premier pilier le milliard prévu pour la cohésion UE.

Face à la bonne situation financière de la caisse fédérale et, par conséquent, aux revendications de la gauche qui réclame de nouvelles extensions de l’Etat social, il s’agit désormais de garantir l’AVS par des petites réformes praticables.

 
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